John Boyne – Les fureurs invisibles du coeur ♥
(Roman / 2017 / The heart’s invisible furies)
Cyril n’est pas « un vrai Avery » et il ne le sera jamais – du moins, c’est ce que lui répètent ses parents, Maude et Charles. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ? Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif des Avery, un couple dublinois aisé et excentrique, Cyril se forge une identité au gré d’improbables rencontres et apprend à lutter contre les préjugés d’une société irlandaise où la différence et la liberté de choix sont loin d’être acquises.
« Une grande fresque sur l’histoire sociale de l’Irlande transformée en épopée existentielle. » Florence Bouchy, Le Monde des livres.
« John Boyne partage avec le chef-d’œuvre de John Irving, Le Monde selon Garp, un même souffle épique. » Delphine Peras, L’Express.
« Une éducation sentimentale et politique portée par l’art d’un romancier qui sait sonder les reins et les cœurs. » Christophe Ono-dit-Biot, Le Point.
(quatrième de couverture)
Commentaire
« Les fureurs invisibles du coeur » est un pavé de 850 pages. Mais ce livre ne m’a paru long à aucun moment.
John Boyne nous propose une mémorable et passionnante fresque familiale et historique sur sept décennies et trois pays. L’Irlande, croyante et conservatrice, prend cher. Ses curés, frustrés et méchants, semblent prendre un malin plaisir à humilier les femmes dès que l’occasion se présente. Ses élus et son gouvernement ne brillent pas par leur intelligence et leur volonté de servir le peuple. Quant au peuple, il affiche une homophobie violente et hypocrite, par ignorance, par bêtise ou par peur de l’inconnu peut-être.
Cyril, le principal protagoniste de cette histoire, se débat dans cette société brutale entre ce qu’il est, ce qu’il a le droit d’être et ce qu’il doit surtout cacher pour ne pas aller à l’encontre de la loi et de la bienséance. Et plus ses désirs sont refoulés, plus ils l’obsèdent. Il mène une vie conventionnelle pour les autres et une vie secrète dans sa tête et à travers d’aventures nocturnes précipitées et sans lendemain.
John Boyne nous offre une jolie galerie de personnages, imparfaits, avec leurs interrogations, leurs craintes, leurs doutes, leurs malheurs et leurs petites victoires. Il les décrit avec finesse et justesse. A travers les attitudes, aventures et mésaventures des uns et des autres, il pointe du doigt l’intolérance banalisée et surtout le droit à la différence.
Le plus grand tour de force de l’auteur est peut-être de réussir à faire passer le lecteur sans cesse du rire aux larmes, sur des sujets et des séquences aussi dramatiques.
Un roman addictif.
« Les fureurs invisibles du coeur » a sa place sur mon étagère quelque part entre Pachinko, Le gang des rêves, Betty, Là où chantent les écrevisses, L’œuvre de Dieu, la part du diable, « Les chutes » et Ainsi a-t-il été.
L’auteur et son œuvre
John Boyne est né en 1971 à Dublin.
Il a écrit une douzaine de romans et une demi-douzaine de romans pour adolescents, dont le best-seller mondial « Un garçon en pyjama rayé » qui a été adapté au cinéma en 2008. Ses romans sont traduits dans 50 langues.
Mon John Boyne ++
Je n’ai lu que « Les fureurs invisibles du cœur » de cet auteur pour le moment.
À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)
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