Georges de Peyrebrune – Victoire la Rouge

(Roman / 1884)

Couverture du roman Victoire la Rouge de Georges de Peyrebrune

La jeune et pataude Victoire est confiée par la Révérende Mère de l’hospice des orphelins à des paysans comme main d’œuvre pas chère. Pas très futée, elle rit avec ceux qui se moquent d’elle.

Un roman féministe avant l’heure, sans en ajouter des couches. Une histoire émouvante et bien écrite (un style simple et direct, ceux qui ont essayé d’écrire savent à quel point il est dur de faire simple). Un livre porteur de messages, sans pour autant les étaler en grand.

L’héroïne, pleine de bonnes intentions mais naïve, ne demande pas grand-chose à la vie : une petite place sur cette terre. Elle souhaite vivre comme les autres, c’est tout. Elle ira de désillusion en désillusion dans un monde cruel. La faute aux hommes qui profitent d’elle, promettent puis oublient, aux femmes qui la maltraitent aussi, ou n’en font pas grand cas. Mais elle est forte, Victoire. Elle s’accrochera de son mieux.

Un roman social, triste, prenant, superbe. Personne n’en sort grandit, ni les religieuses, ni les forces de l’ordre, ni les paysans, ni les soldats, ni les riches, ni les petites gens.

Un regard éclairé et éclairant sur la condition de la femme à l’époque.

L’auteure et son œuvre

Mathilde Marie Georgina Élisabeth de Peyrebrune, dite Georges (ou George) de Peyrebrune est née le 18 avril 1841 à Pierrebrune, hameau de Sainte-Orse (Dordogne), et morte le 16 novembre 1917 à Paris. Femme de lettres, elle publie une trentaine de romans. Vers l’amour (1896) et Au pied du mât (1899) sont récompensés par l’Académie française. En 1905, elle participe à la création du prix Femina et fait partie du premier jury. Elle meurt en 1917, pauvre et oubliée.

Octave Mirbeau s’est inspiré de son œuvre, notamment pour Le journal d’une femme de chambre.

Une auteure à redécouvrir !

Mon Georges de Peyrebrune ++

Je n’ai rien lu d’autre de cette auteure pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

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