Fany Simon – Car après tout, tu es mon Wonderwall

(Roman / 2023)

Couverture du roman Car après tout du es mon Wonderwall de Fany Simon

Rose, vingt-trois ans, emménage à Saint-Malo et prépare sa première rentrée scolaire en tant que maîtresse d’école. Sa cousine Lucie qui habite la même ville lui présente ses amis. Mais de profondes cicatrices liées à des événements tragiques de son passé ne sont pas refermées. Ces blessures qui hantent la jeune femme l’empêcheront-elles de trouver le bonheur, d’aimer et d’être aimée en retour ?

Commentaire

J’ai passé un très bon moment avec cet excellent Car après tout, tu es mon Wonderwall, un roman que j’ai dévoré avec l’envie permanente de connaître la suite.

Fany Simon raconte cette histoire avec un vrai talent, une construction habile et des personnages attachants. Elle sait manier l’humour et jouer avec les émotions de ses lecteurs qui passent du rire aux larmes en suivant les aventures de la jeune Rose Abgrall.

Fany Simon a réussi à trouver un bel équilibre entre trois niveaux de lecture complémentaires.

Il y a la romance pour commencer. Avec les codes du genre : des beaux sentiments, des contrariétés, des questionnements et même des scènes qui font monter la température. Mais Car après tout, tu es mon Wonderwall n’est pas juste une romance de plus. Loin de là. Et c’est ce qui fait tout son charme.

Il y a aussi les anecdotes croustillantes sur l’enseignement. J’ai ri. Tout en plaignant Rose, bien entendu. Ce pan sur l’école, comme si on y était, apporte une récréation bienvenue entre la romance et le dernier aspect, bien plus sombre, celui des violences conjugales. Fany Simon décrit les dégâts occasionnés pendant la phase active mais aussi les traumatismes et séquelles invisibles qu’elles laissent sur les victimes des années après les faits et qui nécessitent une laborieuse et indispensable reconstruction.

L’ensemble est enveloppé dans la douceur et la sérénité des descriptions de Saint-Malo, de Cancale, de l’océan et de ce merveilleux cadre breton que Fany Simon connaît si bien.

Un roman intelligent, percutant et utile qui dévoile ses secrets au fil des pages.

L’auteure et son œuvre

Fany Simon vit en Bretagne, à Cancale, cadre de son premier roman. Elle a publié son deuxième roman, Et je pense à toi tout bas, en 2024.

Mon Fany Simon ++

J’ai également lu son deuxième roman, Et je pense à toi tout bas.

Et je pense à toi tout bas

(Roman / 2024)

Fany Simon récidive de la plus belle des manières avec son deuxième roman, Et je pense à toi tout bas. Elle démontre une nouvelle fois qu’elle est une conteuse hors pair, assemblant son puzzle au fil des rebondissements et des pans de passé dévoilés.

Le lecteur suit les aventures d’Emma qui a du mal à trouver sa place dans le monde, autant du côté sentimental où les déceptions s’enchaînent, minant sa confiance en elle, que du côté familial où la situation est tendue suite aux « problèmes » récurrents de sa mère. Une très mauvaise nouvelle et la découverte d’un secret jusque-là bien gardé l’entraînent dans un tourbillon de questionnements et de remises en question dont elle ne sortira pas indemne.

Au-delà de la quête ardue et mouvementée de l’âme sœur, Emma, et donc le lecteur parce que Fany Simon est très douée pour placer celui-ci dans la peau de ses protagonistes, est confronté à des événements tragiques de la vraie vie, à des cas de conscience et à des interrogations personnelles. Que connaissons-nous de la vie d’avant de nos parents ? De quel droit jugerions-nous leurs actes passés ? Pas de spoiler pour ne pas gâcher la lecture à qui lira cette magnifique histoire.

Fany Simon nous fait profiter des charmes de sa chère Bretagne, de Saint-Malo à Cancale, et de sa science des bateaux, de l’océan et des métiers associés.

Un mot sur le titre

Il s’agit d’une référence à Lettre à France de Michel Polnareff, monuments de la chanson française (chanson et chanteur). Ce chef d’œuvre qu’on pourrait interpréter comme une lettre d’un homme qui se languit de sa femme vivant loin de lui et qui est en réalité un cri du coeur du chanteur exilé loin de son pays qui lui manque. Ce chef d’œuvre qui me mettait les larmes aux yeux quand Michel Polnareff l’interprétait et qui m’a totalement terrassé un soir de décembre 2002 lorsque deux gamins surdoués, Nolwenn et Houcine, en ont fait le plus beau moment de télécrochet pour encore au moins mille ans. Fany Simon enfonce le clou. Et je pense encore et encore à toi tout bas, mais toujours les larmes aux yeux.

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