Joyce Maynard – Où vivaient les gens heureux ♥

(Roman / 2021 / Count the ways)

Couverture du roman Où vivaient les gens heureux de Joyce Maynard

Attention, chef d’œuvre !

Pourquoi un livre parmi tous ceux que nous lisons parvient-il à nous marquer à jamais alors que nous en oublions tant d’autres qui nous ont pourtant également apporté du plaisir ? Grâce à la qualité de la plume de l’auteur ? À cause de ses personnages, héroïques, fragiles, inoubliables ? de la profondeur et des détails de l’histoire ? de l’émotion qu’il procure ? de sa capacité à toucher notre sensibilité ? Pourquoi chercher une explication ? Profitons de ces moments de bonheur intenses, tout simplement. À chacun ses coups de cœur, ses trésors personnels. Certains sont partagés et nous sommes alors heureux d’allumer cette étincelle magique dans un autre regard, signifiant que cet autre a joui à son tour de l’euphorie de la découverte du texte précieux.

J’ai adoré ce Où vivaient les gens heureux, de Joyce Maynard. Ce livre m’a réjoui, bouleversé, fait réfléchir. Il m’a tétanisé. Il m’a marqué.

Quand je lis, je m’identifie complètement aux personnages. Je vis leur vie, je ressens ce qu’ils ressentent, je partage leurs joies et je souffre avec eux.

J’ai traîné mon début de lecture, exprès, parce que Joyce Maynard m’a fait vivre des moments merveilleux dans cette famille où je me sentais chez moi, bien, heureux. Je n’avais pas envie que ça s’arrête. J’ai dégusté.

Mais Joyce Maynard ne nous a pas servi une petite maison dans la prairie revisitée à l’eau de rose. Oh non.

Elle a placé son histoire dans la vie réelle. Avec ses drames, ses personnages imparfaits, ses problèmes de communication, ses décisions aux conséquences positives ou désastreuses. La vraie vie. Terrible. Et là, j’ai encore dégusté, submergé par un sentiment immense d’amertume et d’injustice. J’ai accéléré ma lecture, pour savoir s’il y avait de la lumière au bout du tunnel, au bout du sacrifice d’une culpabilité endossée.

Je suis sorti retourné de ce roman d’une puissance et d’une richesse rares. Avec l’implacable leçon du jour : on ne peut pas protéger ceux qu’on aime contre tout ce qui pourrait leur arriver. Un grand moment de lecture. Je me souviendrai d’Eleanor.

Extraits

Une mère ne pouvait pas plus protéger ses enfants du chagrin et de la tristesse qu’elle ne pouvait empêcher le soleil de se coucher ou de se lever le lendemain. (p.558)

 Eleanor avait appris au fil des années que les pires événements, ceux qui faisaient vraiment mal, n’étaient presque jamais ceux qu’on craignait (p.584)

 Finalement, on survit à beaucoup de choses. On en est transformé. Mais on survit. (p.584)

L’auteure et son œuvre

Joyce Maynard est née le 5 novembre 1953 à Durham au New Hampshire. Cette auteure américaine a écrit de nombreux romans et essais, dont Prête à tout, Long week-end, De si bons amis, Un jour tu raconteras cette histoire, Où vivaient les gens heureux, L’hôtel des oiseaux.

Mon Joyce Maynard ++

Je n’ai lu que Où vivaient les gens heureux de cette auteure pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Guy de Maupassant – Romans
Mircea Cartarescu – Solénoïde

Mes écrits
Ainsi a-t-il été
Mieux vaut très tard que jamais
39 hommes en galère
l’R de rien
J’ai couché
Un instant d’égarement

Me contacter
Me suivreInstagram Claude Griesmar

Facebook Claude Griesmar

Partager