LECTURE DE MARS 2021
Un roman noir pour débuter mars : Nous avons toujours vécu au château de Shirley Jackson. Parviendrez-vous à vous frayer un chemin de compréhension dans le cerveau tortueux de Merricat Blackwood ?
Et en bonus, un témoignage courageux d’une ancienne Ministre de la Culture, sous forme de roman politique Les idéaux d’Aurélie Filippetti.
Bonne lecture.
Shirley Jackson – Nous avons toujours vécu au château
(Roman noir / 1962 / We have always lived in the castle)
Merricat Blackwood, sa sœur aînée Constance et leur oncle Julian vivent dans une grande maison, à l’écart du village. Oncle Julian radote dans son fauteuil roulant, obsédé par l’écriture de ses mémoires. Constance et lui n’ont plus quitté le domaine familial depuis le drame qui a décimé la famille six ans auparavant. Seule Merricat s’aventure au-delà de leur jardin. Lorsqu’elle part faire les courses au village, elle est la cible d’une hostilité à peine dissimulée. Pourquoi les habitants de la petite bourgade détestent-ils autant les rescapés des Blackwood ?
Quatrième de couverture et premier paragraphe du roman
Je m’appelle Mary Katherine Blackwood. J’ai dix-huit ans, et je vis avec ma sœur, Constance. J’ai souvent pensé qu’avec un peu de chance, j’aurais pu naître loup-garou, car à ma main droite comme à la gauche, l’index est aussi long que le majeur, mais j’ai dû me contenter de ce que j’avais. Je n’aime pas me laver, je n’aime pas les chiens, et je n’aime pas le bruit. J’aime bien ma sœur Constance, et Richard Plantagenêt, et l’amanite phalloïde, le champignon qu’on appelle le calice de la mort. Tous les autres membres de ma famille sont décédés.
Commentaire
Le lecteur est plongé dans le vif du sujet dès les premières lignes du roman. Il découvre une narratrice pour le moins originale. Un peu barrée. Au fil des pages, s’installe une ambiance étrange, mélange de folie douce, de haine, de paranoïa, d’angoisse et de poésie.
Shirley Jackson s’amuse et joue avec nos nerfs : qui sont les plus dérangés, les Blackwood ou les villageois ?
Peu à peu, les personnages se dévoilent et les fils de l’intrigue se dénouent.
Une curiosité pour qui est prêt à entreprendre ce voyage singulier. Et une référence dans le genre.
L’auteure et son œuvre
Shirley Jackson est née le 14 décembre 1916 à San Francisco. Elle est décédée le 8 août 1965. Elle a écrit 6 romans et plus de 200 nouvelles. Le fantastique et l’horreur étaient ses genres de prédilection.
Elle est surtout connue pour sa nouvelle La loterie (1948 / The lottery) adaptée au cinéma en 2019, pour son roman La maison hantée (1959 / The haunting of hill house) considéré comme l’un des meilleurs romans de fantômes et adapté au cinéma (notamment par Robert Wise en 1963 qui en a fait un classique du cinéma d’épouvante : La Maison du diable / The haunting) et pour le roman dont il est question ci-dessus.
Son œuvre a influencé de nombreux écrivains, dont Richard Matheson et Stephen King.
À découvrir aussi
D’autres lectures
Nina George – La lettre oubliée
Mélissa Da Costa – Tout le bleu du ciel
Mes écrits
Ainsi a-t-il été
Mieux vaut très tard que jamais
39 hommes en galère
l’R de rien
Me contacter
Me suivre
Partager
Aurélie Filippetti – Les idéaux
(Roman politique / 2018)
Quatrième de couverture
Une femme, un homme, une histoire d’amour et d’engagement.
Tout les oppose, leurs idées, leurs milieux, et pourtant ils sont unis par une conception semblable de la démocratie.
Au cœur de l’Assemblée, ces deux orgueilleux se retrouvent face aux mensonges, à la mainmise des intérêts privés, et au mépris des Princes à l’égard de ceux qu’ils sont censés représenter.
Leurs vies et leurs destins se croisent et se décroisent au fil des soubresauts du pays.
Lorsque le pouvoir devient l’ennemi de la politique, que peut l’amour ?
Commentaire
Présenté comme un roman, « Les idéaux » rencontre un étonnant écho dans un passé récent.
Fille du peuple, issue du monde ouvrier de la sidérurgie lorraine, l’héroïne du livre (qui n’est jamais nommée mais qui ressemble énormément à Aurélie Filippetti) a gravi les échelons politiques jusqu’à l’assemblée nationale. Députée, elle décrit avec émotion son arrivée dans l’hémicycle, chargée à son tour d’œuvrer pour la France et surtout pour les Français qui l’ont amenée à ce poste et qui comptent sur elle pour défendre leurs intérêts. Elle se sent une responsabilité vis-à-vis de ce peuple qui subit toujours sans avoir voix au chapitre.
Contre toute attente (elle en est la première surprise), elle entretient une relation amoureuse clandestine avec un député de l’autre camp. Ils échangent avec passion sur leur vision de ce que devraient être la et les politiques. Elle pointe les manquements à leurs devoirs envers le peuple des hommes en place de son camp à lui, l’aveuglement de ceux qui sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche face à la précarité des autres, le mépris affiché par ces nantis de droite au pouvoir depuis trop longtemps à son sens. Les amants débattent de leurs idéaux.
D’interminables années de frustration et d’impuissance s’achèvent enfin : son camp à elle reconquiert à nouveau le pouvoir suprême dans notre pays. Après les grandes attentes, les grandes espérances, l’euphorie, l’entrée au gouvernement, la solennité des grands débuts, c’est le drame : le programme voté par le peuple n’est pas mis en application par les élus.
Elle assiste, incrédule et stupéfaite, à un improbable retournement de veste.
Les promesses sont oubliées, les militants sont snobés, les usines de sa région sont sacrifiées, les idéaux fondent comme neige au soleil chez ses pairs autour d’elle. Trahison suprême. Espoirs déçus. Incompréhension.
Des gens riches et influents s’immiscent dans leur vie politique et dans les décisions prises par son propre camp, les mêmes qui agissaient ainsi avec l’autre camp lorsque celui-ci était à la manœuvre. Les représentants du Peuple, élus par le Peuple, oublient le Peuple et profitent sans vergogne du système.
Pour couronner le tout et pour ne pas changer, les femmes sont toujours moins considérées que les hommes, à ce niveau de responsabilités comme ailleurs.
Elle finit par démissionner, dépitée.
Aurélie Filippetti nous présente une œuvre courageuse, intime, touchante, qui aurait pu s’intituler « La Grande Désillusion », tellement nous la sentons désabusée par l’après-victoire aux élections, l’envers du décor, la trahison de ses amis politiques par rapport aux engagements initiaux, le constat sans concession qu’argent, soif de pouvoir et corruption ne sont pas l’apanage d’un seul camp. La réalité la frappe de plein fouet : peu importe quel camp est au pouvoir, les autres gagnent toujours parce que ce sont toujours les mêmes qui tirent les ficelles derrière le rideau, les riches intouchables. Un constat d’échec. Le Flanby a un arrière-goût amer.
Un livre qui impose le respect, peu importe ses convictions politiques. Bravo et merci Aurélie Filippetti.
Extraits
C’est cela le pire : pas d’échouer, mais de ne pas oser. (p.327)
Où placer l’équilibre entre le respect dû à celui qui avait porté des idées et le respect dû à ceux qui les avaient crues ? (p.339)
L’auteure et son œuvre
Romancière et enseignante, Aurélie Filippetti a été députée de Moselle (de 2007 à 2012 et de 2014 à 2017) et ministre de la Culture et de la Communication (de 2012 à 2014). Elle a notamment publié « Les Derniers Jours de la classe ouvrière » en 2003.
À découvrir aussi
D’autres lectures
Christel Petitcollin – Je pense trop
Lord Dunsany – La fille du roi des elfes
Mes écrits
Ainsi a-t-il été
Mieux vaut très tard que jamais
39 hommes en galère
l’R de rien
Me contacter
Me suivre
Partager
MOTS 14
Le mieux est l’ennemi du bien.
LECTURE DE FÉVRIER 2021
Dépaysement assuré sur la planète Geta pour les amateurs de science-fiction, avec Parade nuptiale de Donald Kingsbury. Un roman hors du commun.
Bonne lecture.
Donald Kingsbury – Parade nuptiale ♥
(Science-fiction / 1982 / Courtship rite)
Quatrième de couverture
Lointains descendants d’une diaspora humaine, les habitants de Geta, une planète aride et inhospitalière, ont adapté leur existence à ce milieu hostile en brisant l’ultime tabou. L’anthropophagie est devenue pour eux plus qu’un rite : une obligation religieuse, un moyen de survivre. Dans cet univers où la lutte pour le pouvoir passe par la sélection génétique, une cellule conjugale de cinq personnes – le chiffre idéal – tombe collectivement amoureuse d’une femme qu’elle souhaite épouser. Mais on lui en impose une autre… Chassé-croisé amoureux, intrigues politiques, aventures meurtrières se succèdent au fil de ce planet opera grandiose, comparé à sa parution aux fresques de Frank Herbert et d’Ursula Le Guin. Parade nuptiale a remporté le prix Locus du meilleur premier roman.
Commentaire
« Parade Nuptiale » de Donald Kingsbury est un petit bijou de science-fiction. Un roman fascinant et passionnant. Un voyage dépaysant. Un livre riche en sujets de réflexion. Un de mes romans de science-fiction préférés.
Donald Kingsbury a inventé un monde, Geta, avec une société, des codes, des mœurs et des lois complètement différents des nôtres. La survie de l’espèce et les contraintes du milieu ont nécessité de briser des tabous chez les premiers habitants de cette planète pauvre en ressources naturelles. Des pratiques que nous jugerions révoltantes sur notre bonne vieille Terre ont ainsi été instaurées par la force des choses. Donald Kingsbury ne nous décrit pas Geta dans le détail avant de nous lancer dans l’aventure des protagonistes de son roman. Au contraire, il plonge de manière très habile le lecteur directement dans l’histoire et lui fait découvrir au fil des pages cette étonnante société de Geta, ses particularités, sa violence, sa logique, ses règles et son concept de kalothi.
Des âmes sensibles pourraient être choquées par certains aspects du roman, notamment la banalisation du cannibalisme dans des contextes bien précis, en cas de famine par exemple. Au fil des pages, Donald Kingsbury parvient à humaniser les us et coutumes de Geta et de ses clans et, en comparaison, à pointer du doigt la cruauté, l’absence de bon sens et l’hypocrisie qui ont cours sur notre propre planète. Le lecteur revoit peu à peu sa position par rapport à son ressenti initial. Les barbares ne sont pas forcément là où on pourrait le penser !
Une oeuvre originale
Loin des surenchères technologiques, Donald Kingsbury réinvente la religion, la cellule familiale, la politique, les manières de gouverner, les castes, les sentiments, le sacrifice pour la communauté, l’art de ne rien gaspiller, le rapport à la mort.
Une cellule de trois frères et deux femmes souhaitent agrandir la famille avec une épouse 3, sauf qu’on leur impose pour raisons politiques une Hérétique en lieu et place de la femme qu’ils avaient déjà choisie. Donald Kingsbury utilise cet imbroglio amoureux sur fond d’oppositions de croyances, de rituels, de luttes de pouvoir et de conquêtes territoriales pour dérouler son histoire, palpitante du début à la fin. Sa créativité et sa précision rendent l’ensemble cohérent et crédible, ce qui constitue une jolie performance en soi.
La richesse des descriptions des personnages et des relations entre les uns et les autres contribue à la grandeur de ce roman.
Je n’ai rien lu de comparable.
Un petit chef d’œuvre d’intelligence, d’imagination et d’écriture.
« Parade Nuptiale » figurait dans la sélection finale du Prix Hugo 1983, en compagnie d’Arthur Clarke et d’Isaac Asimov.
Extraits
Sanan, leur frère qui, lui, n’avait pas su tricher avec le destin et qui avait fini sur la table du dîner et à la tannerie. (p.31)
Lorsque le message lui était parvenu par la tour, annonçant la mort de son père, elle avait couru jusqu’à épuisement pendant trois aurores, dormant de temps en temps entre les courroies d’un Ivieth qu’elle avait engagé, pour assister à son banquet funéraire. Elle avait envié ceux qui s’étaient partagé sa chair sans avoir connu son énergie, sa gentillesse et son humour. Elle conservait toujours quelques lambeaux séchés et salés de sa viande qu’elle ne mangeait que lorsqu’elle avait besoin d’une force surhumaine. Son meilleur manteau était fait de sa peau et le manche de son couteau de l’un de ses os. (p.46)
Quelqu’un qui est sûr d’avoir raison n’éprouve pas le besoin de persécuter les autres. (p.120)
Une société assure sa stabilité en s’attaquant à ceux qui sont le moins à même de se défendre. (p.179)
La tradition est un ensemble de solutions pour lesquelles nous avons oublié les problèmes. Laisse tomber la solution et tu retrouves le problème. Parfois, le problème s’est transformé ou il a disparu, mais il est souvent encore présent dans toute sa force. (p.263)
Il tuait plus de gens qu’il ne pouvait en manger. C’était donc un imbécile. (p.366)
Le drame n’est pas que de tels hommes existent, mais que d’autres leur aient permis d’occuper des positions importantes. (p.374)
L’homme qui a eu peur toute sa vie croit que la peur est la seule stratégie qui puisse apporter la victoire car il a été vaincu par la peur. Ainsi, lorsque l’opprimé se révolte, il devient oppresseur. (p.385)
La loi, c’est ce qu’on lit, pas ce qui est écrit. (p.501)
L’auteur et son œuvre
Donald Kingsbury, né le 12 février 1929 à San Francisco, est un auteur de science-fiction américano-canadien.
Il a enseigné les mathématiques à l’université McGill à Montréal de 1956 à 1986.
Donald Kingsbury est l’auteur de 3 romans et de 8 nouvelles.
Outre « Parade nuptiale », il a écrit « The Moon Goddess and the Son », un roman court, et « Psychohistoire en péril » (Psychohistorical crisis), un roman qui se raccroche à l’univers de la psychohistoire et des fondations d’Isaac Asimov.
Il a également commencé un autre roman se déroulant dans l’univers de Geta, « The Finger Pointing Solward ». Il ne l’a malheureusement pas terminé. Une nouvelle en a été extraite et publiée en 1994 : « The cauldron ».
Une autre de ses nouvelles a pour cadre le monde de « Parade nuptiale » : « Shipwright », publiée en 1978.
Seuls « Parade nuptiale » et « Psychohistoire en péril » existent en traduction française à l’heure actuelle.
Je n’ai lu que « Parade nuptiale » de cet auteur.
À découvrir aussi
D’autres lectures
Edwin A. Abbott – Flatland
Delia Owens – Là où chantent les écrevisses
Mes écrits
Ainsi a-t-il été
Mieux vaut très tard que jamais
39 hommes en galère
l’R de rien
Me contacter
Me suivre
Partager
MOTS 13
Tout est éphémère.
LECTURE DE JANVIER 2021
Meilleurs vœux pour 2021. Je vous souhaite de la réussite dans vos projets personnels et professionnels et de nombreux petits bonheurs au quotidien. Et surtout la meilleure santé possible, et un retour à un monde serein.
Une petite excursion dans la littérature japonaise avec un roman étrange aux interprétations multiples et aux questionnements certains pour commencer l’année 2021 : La femme des sables d’Abé Kôbô.
J’ajoute en cadeau un livre supplémentaire qui n’est pas un roman : Je pense trop, de Christel Petitcollin. Avis aux amateurs !
Bonne lecture et portez-vous bien.
Abé Kôbô – La femme des sables
(Roman / 1962 / Suna no onna)
Un homme marche dans les dunes à la recherche d’un insecte des sables. Il arrive à proximité d’un village en partie ensablé. Avant de comprendre ce qui lui arrive, il se retrouve prisonnier dans une maison au fond d’un trou, en compagnie d’une femme, chargé lui aussi de charrier inlassablement le sable envahissant qui menace les habitations.
Commentaire
« La femme des sables » est un roman étrange. Fascinant aussi. Il semble hors du temps. Ses protagonistes sont à peine nommés, ou pas nommés du tout. Des descriptions. Beaucoup de questions.
« La femme des sables » peut donner lieu à des interprétations multiples. Certains y verront l’inéluctable temps qui passe. Pour d’autres, il symbolisera la vacuité de la vie. Ou alors l’élévation de l’esprit. D’autres relèveront la faiblesse de l’homme. Ou sa petitesse, son insignifiance dans l’univers. L’impuissance de l’homme face aux éléments. La mort qui n’épargne personne. Chacun s’y retrouvera, en fonction de son vécu, de son état d’esprit, de ses propres réflexions.
Ce roman me fait penser, alors que les histoires et les styles d’écriture sont complètement différents, à d’autres ovnis littéraires : « Cent ans de solitude » de Gabriel Garcia Marquez, « La Caverne des idées » de José Carlos Somoza ou « Le désert des tartares » de Dino Buzzati. Génial dans son genre.
Extraits
Peut-il être, en vérité, plus horrible réponse que l’absence de réponse ! (p.72)
Si la femme lui était tout un difficile problème, cela ne tenait pas à la simple donnée qu’elle était une femme : cela devait tenir, jugeait-il, à cette position qu’elle prenait, la face contre la natte et les reins relevés. D’avoir jamais rien vu d’aussi indécent, non, en vérité, il ne s’en souvenait pas. (p.73)
De même que la grenouille en hibernation abolit l’existence de l’hiver, il s’essayait à se convaincre qu’il était possible, de par sa seule immobilité à lui, d’abolir, dans le même temps et en toutes choses, la somme des mouvements qui se manifestent dans le monde. (p.73)
Il n’est jamais si gros poisson que celui qu’on vient de manquer ! (p.279)
Car seul le naufragé qui vient à grand-peine d’échapper à la noyade est à même de comprendre, lui et nul autre, tout le désir qu’on peut avoir de rire, simplement parce qu’il vous est donné de pouvoir encore respirer et vivre. (p.297)
L’auteur et son œuvre
Kôbô Abé, né le 7 mars 1924 à Tokyo, est un romancier, dramaturge et scénariste japonais.
Il passe son enfance en Mandchourie. Fils de médecin, il étudie lui-même la médecine, mais aussi les mathématiques. Il est par ailleurs passionné d’étymologie (il avait sa propre collection d’insectes dans sa jeunesse), de littérature et de philosophie.
Après avoir abandonné la médecine, il se consacre totalement à l’écriture. Son œuvre comporte une quinzaine de romans, des nouvelles, une pièce de théâtre, des essais, des poèmes. Il obtient des prix littéraires prestigieux. Son roman le plus connu est « La femme des sables ».
Kôbô Abé meurt le 22 janvier 1993 à Tokyo d’une faiblesse cardiaque.
À découvrir aussi
D’autres lectures
Vassili Peskov – Ermites dans la taïga
Lucas Griesmar – Cycle « Death Earth »
Mes écrits
Ainsi a-t-il été
Mieux vaut très tard que jamais
39 hommes en galère
l’R de rien
Me contacter
Me suivre
Partager