Kiran Millwood Hargrave – Les graciées

(Roman historique / 2020)

Couverture du roman Les graciées de Kiran Millwood Hargrave

24 décembre 1617. Un drame décime la population de Vardo, un village situé sur une île norvégienne du nord lointain. Une tempête s’abat subitement sur les bateaux au large et tue en quelques minutes une quarantaine de pêcheurs, l’ensemble des hommes de la communauté.

Pendant ce temps, le roi du Danemark s’inspire de ce qui se pratique en Ecosse pour promouvoir la religion et faire cesser les rites païens. Il envoie à Vardo un inquisiteur fanatique avec pour mission d’éradiquer les sorcières de la région.

Commentaire

Kiran Millwood Hargrave s’est inspirée de la réalité historique pour écrire Les graciées. Durant cette période sombre, quatre-vingt-onze personnes périrent au nom de Dieu dans ce coin perdu proche du cercle polaire.

Dans ce roman, l’auteure décrit avec précision les mécanismes menant à l’indicible. Sa magnifique plume acérée transmet avec une forte puissance narrative toute l’horreur de l’histoire. Le christianisme n’en sort pas grandi. Une religion pas épargnée par un obscurantisme barbare et sanguinaire. L’être humain en prend pour son grade aussi. Sa bêtise, son fanatisme, mais aussi sa cupidité, sa jalousie, son envie maladive, son désir de pouvoir, l’ensemble justifié par la loi et la religion, envers et contre toute morale. Quant à la place de la femme, à sa condition de vie, à ses devoirs, sans droits, le lecteur ne peut que frémir d’épouvante en les découvrant et la lectrice se féliciter d’avoir échappé à ces traitements cruels et injustes.

Quel monde !

Un grand roman dont on se souvient longtemps après lecture.

Un roman bouleversant.

L’auteur et son œuvre

Kiran Millwood Hargrave est née le 21 mars 1990 à Londres. Romancière, dramaturge et poétesse, elle a publié des romans pour enfants (notamment La Fille d’encre et d’étoiles, Un hiver sans fin, Julia et le Requin et le premier tome de la trilogie Geomancer : Dans l’ombre de la reine louve), des romans pour adultes (Les graciées, La danse des damnés) et des recueils de poèmes.

Mon Kiran Millwood Hargrave ++

Je n’ai lu que Les graciées de cette auteure pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Nguyen Phan Que Mai – Pour que chantent les montagnes
Lord Dunsany – La fille du roi des elfes

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Maggie O’Farrell – Hamnet

(Roman historique / 2020)

Couverture du roman Hamnet de Maggie O'Farrell

Eté 1596. Stratford dans le comté du Warwickshire. Judith, onze ans, se sent subitement mal. Hamnet, son frère jumeau, s’empresse de trouver de l’aide, mais sa mère Agnès, sa soeur Susanna, ses grands-parents, ses oncles, ses tantes et la bonne sont sortis. Son père est à Londres, occupé avec son théâtre, comme d’habitude. Hamnet sent le danger, l’urgence. La pestilence rôde. Il faut à tout prix l’empêcher de frapper celle qu’il aime par-dessus tout, sa moitié sans qui il se sent incomplet.

Commentaire

Ce livre qui relate de manière romancée le décès d’un enfant de William Shakespeare dégage une forte puissance émotionnelle. Le dramaturge n’est jamais nommé. Maggie O’Farrell utilise habilement « le père », « le mari », …

L’indicible drame est sublimé par la magnifique plume de l’auteure. Elle peint la campagne anglaise comme un tableau. Les personnages imparfaits aux caractères trempés servent admirablement le récit. La tension s’installe dès le début et monte crescendo. Le lecteur est pris aux tripes et au coeur, même en connaissant l’issue fatale de l’histoire. Et sa conséquence.

Les femmes occupent également un rôle crucial dans ce roman. Leur rôle. Ce qu’on attend d’elles et surtout ce qu’on n’en attend pas. Les limites imposées par la bienséance.

Agnès, la mère d’Hamnet, dégage une force rebelle sans doute rare à cette époque. Ce qui fait qu’elle est souvent regardée d’un mauvais oeil par ses contemporains.

Un grand roman. Un grand moment de lecture.

L’auteure et son œuvre

Maggie O’Farrell est née en 1972 à Coleraine, en Irlande du Nord. Romancière à plein temps après avoir été journaliste, elle a écrit une dizaine de romans, dont Quand tu es parti (2000), Assez de bleu dans le ciel (2016), Hamnet (2020) et Le portrait de mariage (2022).

Mon Maggie O’Farrell ++

Je n’ai rien lu d’autre de cette auteure pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Vicki Myron – Dewey
Robert Le Plana – Nuances urbaines

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Claude Griesmar – Auteur

Mon actualité :

Interview de la chroniqueuse Instagram @natha.livres suite à sa lecture de l’R de rien.

Cinq avis supplémentaires pour Un instant d’égarement.

Dix nouveaux avis en ligne pour Un instant d’égarement.

– Un sixième livre paru le 6 novembre, un roman, un huis clos : Un instant d’égarement. Tous les détails en cliquant sur la couverture.

Couverture du roman Un instant d'égarement de Claude Griesmar

Premiers avis sur Un instant d’égarement.

– De nouveaux avis en ligne pour Ainsi a-t-il été, l’R de rien et J’ai couché.

Lecture publique du 14 juin 2024 à la librairie Au bonheur des livres, dans le cadre de Strasbourg Capitale mondiale du livre, suite à ma victoire au concours de nouvelles Écrire contre la haine.

Toutes les infos dans le JOURNAL.

Mes livres de la Collection du Chat Noir toujours disponibles :

La Collection du Chat Noir de Claude Griesmar

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Camille de Peretti – L’inconnue du portrait ♥

(Roman / 2024)

Couverture du roman L'inconnue du portrait de Camille de Peretti

Un roman qui parle d’un tableau. J’ai immédiatement pensé à La jeune fille à la perle de Tracy Chevalier, en me disant que L’inconnue du portrait aurait du mal à atteindre un tel niveau. J’ai eu tort. Les deux chefs-d’œuvre cohabitent très bien et n’ont rien à envier l’un à l’autre. Leurs seuls points communs sont leur excellence, leur faculté à générer des émotions fortes et le rôle prépondérant d’un tableau.

Le tableau de ce roman est Portrait d’une dame, de Gustav Klimt. Une œuvre qui a vécu d’invraisemblables et mystérieuses péripéties entre 1910 et 2019.

Alors que Vermeer est un protagoniste de La jeune fille à la perle, Klimt n’apparaît ici que comme personnage secondaire.

Camille de Peretti a réussi un double tour de force avec ce roman : inventer une histoire cohérente expliquant les aventures et mésaventures du tableau et, surtout, imaginer une merveilleuse saga familiale autour du tableau. Au point qu’on ne sait plus lequel des deux est le prétexte de la genèse de l’autre. Les deux s’imbriquent à la perfection, pour ne former qu’un, puissant, palpitant, poignant, tout comme réalité et fiction s’emboîtent à s’y méprendre. Du travail d’orfèvre.

Je ne vais pas m’attarder sur les fameuses péripéties du tableau, que je ne connaissais pas avant cette lecture. Je vous laisse les découvrir. Elles sont étonnantes.

Deux mots sur le récit présentant plusieurs générations d’une même famille, sur deux continents : quel talent !

Camille de Peretti m’a bouleversé, emporté, surpris. Les thèmes abordés : les secrets de famille, l’amour, la capacité à trouver sa place dans la société alors qu’on ne dispose pas des meilleurs atouts au départ, la réussite, le bonheur, le regard des autres, l’absence de parents, les différences sociales et les tragédies qu’elles engendrent, sans oublier les drames qui jalonnent nos vies, le tout rattaché aux épisodes de l’Histoire. Un roman dense, riche, inoubliable.

Cerise sur le gâteau, quand on ne sait plus à quel saint se vouer, j’ai découvert que les Saintes Anguilles assuraient grave !

Un roman incontournable.

L’auteure et son œuvre

Camille de Peretti est née à Paris en 1980. Elle a publié neuf livres à ce jour :

Thornytorinx (2005)
Nous sommes cruels (2006)
Nous vieillirons ensemble (2008)
La Casati (2011)
Petits arrangements avec nos cœurs (2014)
Blonde à forte poitrine (2016)
Le Sang des Mirabelles (2019)
Les Rêveurs définitifs (2021)
L’Inconnue du portrait (2024)

Mon Camille de Peretti ++

J’ai n’ai lu que L’inconnue du portrait de Camille de Peretti pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Jack London – Martin Eden
Christina Sweeney-Baird – La fin des hommes

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Christina Sweeney-Baird – La fin des hommes

(Roman / 2021 / The end of men)

Couverture du roman La fin des hommes de Christina Sweeny-Baird

Quelle belle découverte ! Quel roman intelligent !

Dans La fin des hommes, l’auteure déroule une pandémie avec une maîtrise déconcertante. Sachant qu’elle a écrit ce roman un an AVANT le Covid. Elle développe le sujet comme s’il s’agissait d’un cas d’étude fréquemment rencontré, avec une aisance acquise au fil de nombreuses expériences. Mais il ne s’agit pas d’une compilation d’événements vécus. Ce livre est une fiction, avec un degré de crédibilité à faire pâlir les plus grands spécialistes. Elle évite de se perdre dans des détails risquant de nuire à la fluidité du récit, décortique tous les aspects du problème avec une précision chirurgicale : l’origine de la maladie, le processus de propagation du virus, les erreurs de jugement ayant empêché de le circonscrire tant que c’était encore possible, la panique, le chaos dans la société, les mesures prises par les survivants pour se réorganiser et tenter de sauver l’espèce humaine.

La construction du roman est géniale. Christina Sweeney-Baird donne la parole tour à tour à un vaste panel de personnages, sur différents continents, qu’elle suit au fil de la propagation du Fléau : médecin, membre du gouvernement, journaliste, citoyen lambda, etc.

Un autre trait de génie en découle : le lecteur est aux premières loges de la pandémie, impliqué dans l’intime des personnages et dans les impacts planétaires et des spécificités locales.

De magnifiques personnages : imparfaits, réalistes, très travaillés, avec des qualités et des défauts, des espoirs, des doutes et des craintes.

J’ai tremblé avec chacun d’eux, chacune le plus souvent, le virus décimant les hommes. On sait que c’est dur pour ceux (celles) qui restent. La perte. Le deuil. Le manque. Un sens à trouver pour continuer, survivre, revivre. La résilience et la force des femmes. L’auteure traite ces aspects avec beaucoup de sensibilité et d’empathie.

Un livre qui prête à réfléchir. Le Covid en apéritif ? Un Fléau ensuite ? Et si le prochain ne s’attaque pas qu’aux femmes ?

Une dystopie à dévorer puis à ranger à côté des références du genre. Une auteure à suivre de très près !

L’auteure et son œuvre

Christina Sweeney-Baird est née en 1993. Elle a vécu à Glasgow et à Londres et a étudié le droit à l’université de Cambridge. Elle a publié en tant que journaliste indépendante dans The Independent et le Huffington Post. Aujourd’hui, elle est avocate. La fin des hommes est son premier roman.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Ray Bradbury – Le vin de l’été
Karine Tuil – La décision

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Zineb Mekouar – La poule et son cumin

(Roman / 2022)

Couverture de La poule et le cumin de Zineb Mekouar

Pour son premier roman, Zineb Mekouar signe une œuvre marquante, portée par une plume précise et délicate. Elle nous propose une vision éclairée et éclairante de la condition de la femme marocaine et de la lutte des classes dans ce pays au 21e siècle.

L’auteure n’élude rien. Ni les doutes, ni les souffrances, ni les comportements qui scandalisent, ni la beauté du pays, ni les liens réciproques en « je t’aime moi non plus » entre la France et le Maroc, ni cette cruelle réalité : ceux qu’on estime et qu’on remercie sont parfois ceux qui nous poignardent dans le dos. Un roman instructif pour ma part. Révoltant et en même temps source d’espoir.

Zineb Mekouar a tissé une magnifique histoire autour de l’amitié entre deux jeunes femmes, élevées ensemble malgré une différence sociale qui aurait dû les tenir irrémédiablement éloignées l’une de l’autre. Ces beaux sentiments adoucissent la présentation factuelle d’une situation tendue entre le poids des traditions, l’omniprésence d’une religion, l’importance de la famille avec ses bons côtés mais aussi ses aspects étouffants, la fragilité d’une société, le clivage entre riches et pauvres, l’hypocrisie de l’hymen et le chemin à parcourir aux femmes et aux hommes pour enfin vivre sur un pied d’égalité, dans le respect mutuel.

Un roman émouvant. Une réussite totale.

La cerise sur ce gâteau appétissant est bien entendu le titre, la poule et son cumin, une expression marocaine qui veut dire… oh et puis non. Je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même. Bonne lecture !

Extraits

Ne te laisse pas définir par son regard. Sa réaction t’apprend plus de choses sur lui que sur toi. (p.133)

 Qu’elle vive. Tout le reste, c’est de la littérature.

L’auteure et son œuvre

Zineb Mekouar est née en 1991 à Casablanca. Elle vit à Paris depuis 2009. Après La poule et son cumin, elle a publié son deuxième roman, Souviens-toi des abeilles, en 2024.

Mon Zineb Mekouar ++

Je n’ai pas encore lu Souviens-toi des abeilles.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Laurent Gaudé – Le soleil des Scorta
Alice Zeniter – L’art de perdre

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Un instant d’égarement : cinq nouveaux avis

@camykrasznanomi  10 février 2025

🖤 🇫🇷 Un instant d’égarement – Claude Griesmar 🇫🇷 🖤
Roman auto-édité, novembre 2024

Quelques mois se sont écoulés depuis ma première rencontre avec les écrits de Claude Griesmar. Son recueil de nouvelles, 39 hommes en galère, en avait alors constitué une entrée en matière remarquable.

Quiconque se fierait à la mention « comédie balançonnaise » qui orne sournoisement la quatrième de couverture de ce nouvel ouvrage se ferait assurément bien berné.
La seule comédie dépeinte dans ces lignes est une comédie humaine…retorse, cynique, et nimbée d’un réalisme peu commun.

Un face à face entre deux protagonistes que tout oppose, à commencer par la Justice : Josée et Paul-Henri, bataillant dans des rivalités tant sociales que personnelles et juridiques, se voient contraints au sortir de l’audience à un confinement complet dans une cabine d’ascenceur bloquée.
L’animosité est latente. La communication, impossible ou au mieux inefficace.

Dans un récit haletant et ininterrompu, l’auteur nous plonge, lecteurs, dans une atmosphère viciée et suffocante semblable à l’air que peine à respirer les deux ennemis…
Menant son intrigue tambour battant, Claude Griesmar nous conduit tout en introspection dans la vie de nos deux séquestrés, imparfaits et douloureusement humains, et délie les ficelles de leur passif commun, jusqu’à un final des plus désarmants.

Au delà d’un récit original et maîtrisé, l’auteur décortique sous toutes ses coutures les dysfonctionnements d’une société sens dessus dessous, et analyse avec un pragmatisme certain les relations sentimentales sous toutes leurs formes…

Une farce cruelle magnifiquement orchestrée, et sans temps mort.
Croyez moi, me tenir captivée dans un huis clos n’est pas chose facile.
Une très belle réussite !
@claudegriesmar

Laure Gombault

Commenté en France le 27 janvier 2025

L’idée est originale. Une femme et un homme sortent du tribunal. La femme a porté plainte contre l’homme, et malencontreusement, les voilà réunis dans l’ascenseur quand une panne intervient. Tout le livre se déroule dans l’espace clôt de l’ascenseur. Qui est cet homme ? Qui est cette femme ? Que lui reproche-t-elle ? Avec ce roman, Claude Griesmar visite la psychologie d’un couple avec beaucoup d’honnêteté et une touche de cynisme qu’on retrouve dans ses autres romans. En entrant petit à petit dans le cerveau et le cœur de ces deux protagonistes, et en nous décortiquant subtilement leurs fragilités, l’auteur nous offre mille nuances du comportement humain, et nous donne à réfléchir sur la notion d’innocence et de culpabilité. Les préjugés ont la vie dure dans ce texte qui se lit d’un seul souffle, au grès des tribulations de Josée et Paul Henri, truculents dans leur détestation l’un de l’autre. Bravo à Claude Griesmar pour ce thriller psychologique dont la plume excelle dans des dialogues percutants et des flashbacks savamment dosés ! Si vous ne connaissez pas encore la plume de Claude, n’hésitez pas !
@opheliecourtain_auteure  18 janvier 2025
J’ai lu « Un instant d’égarement » de @claudegriesmar (Collection du Chat Noir) que j’ai beaucoup aimé ! ❤🤓 L’histoire : « La Justice a tranché. Un homme et une femme que tout oppose n’ont plus le droit de s’adresser la parole jusqu’au verdict. Le hasard s’en mêle et les enferme dans un ascenseur. Entre duperies et dialogues de sourds, la cohabitation forcée s’avère compliquée. Une réconciliation semble improbable, un étripage contreproductif mais prévisible. Dans l’espace exigu, le danger porte différents masques. Qui sera le plus à craindre ? L’autre ? De mystérieux terroristes ? Ou de vieux démons qui s’invitent dans les têtes fatiguées ? »

😎 Mon avis : Très sincèrement j’avais quelques doutes sur le fait de pouvoir lire un huit clos dans un ascenseur sans m’ennuyer. Mais j’aime ce genre de challenge. Alors j’ai quand même essayé.
Deux personnages. Un homme et une femme. L’un venant d’un milieu social aisé, l’autre d’un milieu modeste. Rien ne les prédestinait à se rencontrer (à commencer par le prénom… ceux qui l’ont lu savent) et pourtant.
Le roman n’a pas de chapitre, il se lit d’une traite en retenant son souffle. Exercice périlleux donc, mais relevé avec brio ! Je me suis laissée emportée par l’histoire, par l’originalité de la construction et de la plume. Les changements de temporalité entre les souvenirs et l’évènement dans l’ascenseur sont particulièrement bienvenus car ils rythment le récit. Je me suis régalée avec les dialogues et l’humour grinçant. J’ai beaucoup aimé me retrouver dans la tête de cet homme et de cette femme, comprendre leur façon de penser et ce qui les avait poussés à se retrouver dans cette situation. L’auteur plonge dans la nature humaine avec beaucoup de justesse. Et si les personnages peuvent parfois sembler antipathiques (chacun dans leur genre), pour ma part je me suis beaucoup attachée à eux. Les flashbacks viennent éclairer leurs réactions et donner à leurs parts d’ombre davantage d’humanité.
Ce roman m’a fait réfléchir et m’a bousculée par moment, comme j’aime.
J’ai passé un très bon moment littéraire. Je vous le recommande !

Bruno

Commenté en France le 22 janvier 2025 – Achat vérifié

Que se passe-t-il quand deux personnes qui ne peuvent pas se parler se retrouvent piégées ensemble ? C’est le point de départ de « Un instant d’égarement ». L’auteur nous maintient en haleine du début à la fin, distillant les indices avec parcimonie et nous laissant constamment sur le qui-vive. Les personnages sont complexes et attachants, et l’intrigue pleine de rebondissements. Si vous aimez les thrillers psychologiques qui sortent des sentiers battus, ce livre est fait pour vous.
« Un instant d’égarement » est un livre provocant.
@ava_camelia_lit  18 décembre 2024
De @claudegriesmar
Paru en 2024Il s’agit du deuxième livre de @claudegriesmar que je lis et j’y ai retrouvé ce que j’ai aimé dans le premier :
– La volonté de l’auteur de nous surprendre jusqu’au bout
– Un côté satirique manié avec habilité
– La psychologie de personnages imparfaits, secrets et humains
– Des situations angoissantes, cocasses et souvent les deux à la fois

Dans ce huis-clos où deux êtres qui se détestent se retrouvent coincés dans le même ascenseur, l’ambiance devient vite angoissante et irrespirable. Aucun ne veut rien révéler à l’autre mais à travers leurs silences, leur colère, leur introspection ils finissent par se révéler à nous, lecteurs. Nous découvrons au fur et à mesure leur histoire chargée de désillusions, de regrets et d’une haine contenue envers eux-mêmes qui a fini par se déverser sur quelqu’un d’autre. La cause plus secrète et plus honteuse qui les a conduit à s’affronter au tribunal, nous est révélée à la toute fin avec tous les ingrédients pour surprendre, déranger et sortir des sentiers battus.

Pari gagné, bravo Claude!

Thèmes abordés :
Secrets / haine / introspection / peur / survie / couple / classes sociales

Merci à vous d’avoir investi dans « Un instant d’égarement » !

Couverture du roman Un instant d'égarement de Claude Griesmar

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