Claude Griesmar – Auteur

Mon actualité :

Gris comme la mort : précommandes Kindle ouvertes + extraits en ligne !

– Mon livre numéro 7 sera disponible le 6 juin, un roman : Gris comme la mort.

Couverture du roman Gris comme la mort de Claude Griesmar

– Sa quatrième de couverture :

Quatrième de couverture du roman Gris comme la mort de Claude Griesmar

Interview de la chroniqueuse Instagram @natha.livres suite à sa lecture de l’R de rien.

Cinq avis supplémentaires pour Un instant d’égarement.

Dix nouveaux avis en ligne pour Un instant d’égarement.

– De nouveaux avis en ligne pour Ainsi a-t-il été, l’R de rien et J’ai couché.

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Gris comme la mort : extraits

Publication de Gris comme la mort le 6 juin.

Après la quatrième de couverture, voici les mots-clés de ce nouveau roman :

Cinéma / Goncourt / Vodka / TromperiesÉtourdissant !

Et des extraits pour mettre en appétit et faire patienter :

Il rêvait d’être acteur. Un Patrick Dewaere des temps modernes. Aussi tragique et torturé à l’écran qu’il était discret dans son quotidien. C’était bien ça, le métier d’acteur, non ? Le pouvoir de changer de peau et de vie comme de chemise ? De par son orientation sexuelle qu’il préférait taire, il avait l’habitude de jouer à être et d’enfiler des costumes qui n’étaient pas lui.

La vie est indomptable.
Nous passons un temps fou à planifier, à programmer, à anticiper, à prévoir. Ensuite à nous inquiéter. Et si les événements ne se passaient pas comme prévu ? Ça n’a aucun sens.

Je marche dans la rue.
Mal accompagné.
Nous sommes nombreux.
Il y a moi. Ma solitude. Ma culpabilité. Mes regrets. Mes fantômes.
Ça fait du monde.
Pas un pour raconter une bonne blague et rattraper les autres.
Une armée de désespérés, de perdants, de pas beaux à voir.

 « Pourquoi est-ce que seuls les gens qui ont le même avis que vous ont le droit d’avoir un avis ? »

Chaque battement de cœur me reproche la perte de l’unisson.
Elena est partout où elle n’est pas.
Moi j’y suis alors que je n’ai rien à y faire.

 « Toi, ça va aussi ? » ai-je demandé, par politesse et pour gagner du temps. Parce qu’une mauvaise nouvelle annoncée ne peut plus être rangée dans son emballage d’origine et ignorée comme si rien ne s’était passé. Une mauvaise nouvelle, une fois déballée, nous poursuit jusqu’à la fin de nos jours.

Pour les lecteurs d’ebook kindle : les précommandes sont toujours ouvertes !
Commandez-le dès aujourd’hui pour ne pas l’oublier et pouvoir le lire dès sa publication !
(lien Amazon en cliquant sur la couverture)

Couverture du roman Gris comme la mort de Claude Griesmar

Laurence Mouillet – La disparue du cinéma

(Roman / 2025)

Couverture du roman La disparue du cinéma de Laurence Mouillet

Un sordide fait divers secoue l’Alsace en 1995. Carole Prin, caissière dans un cinéma strasbourgeois, disparaît alors qu’elle est sur le point d’accoucher. Le mystère fait couler beaucoup d’encre. Crime ? Disparition volontaire ? Son compagnon est plaint par les uns, accusé du pire par d’autres, mais aucune preuve ne le met en cause. L’enquête piétine de longues années avant un dénouement spectaculaire et morbide.

En 1995, Laurence Mouillet est étudiante à Strasbourg, loin de sa famille. Pour financer ses études, elle travaille comme caissière dans le même cinéma que Carole Prin. Elle se retrouve donc directement confrontée à la disparition de sa collègue. Trente ans plus tard, elle publie un roman racontant la tragédie au travers de la jeune femme qu’elle était à l’époque.

Ce livre n’est pas une enquête journalistique décortiquant l’affaire point par point. Laurence Mouillet a écrit un roman, a changé les noms des protagonistes, a livré la vision du personnage Claire sur la disparition de sa collègue Sandra, le ressenti de Claire, des instantanés puisés dans ses souvenirs, le traumatisme que le drame a provoqué sur cette jeune étudiante qui rêvait d’amour, de découvertes, de culture et de voyages, à un âge où l’on vit, où l’on se cherche, où l’on aime, où l’on rêve et où l’on n’imagine pas un instant être entraîné dans une tragédie pareille.

J’évoque un traumatisme, parce que si Laurence Mouillet a attendu 30 ans avant de pouvoir s’exprimer librement sur le sujet, c’est qu’elle a certainement été traumatisée par cette histoire et on peut la comprendre.

Un roman poétique, thérapeutique, intime, mêlant sordide et perte d’innocence, craintes sourdes et doux espoirs d’une jeune femme qui prend son envol dans l’existence. Un récit délicat célébrant la vie, avec la menace permanente du cauchemardesque monstre tapi sous le lit. Une grande réussite.

L’auteure et son œuvre

Laurence Mouillet est née en 1975. Rédactrice dans l’audiovisuel, elle a publié Schlager Club en 2022, puis La disparue du cinéma en 2025.

Mon Laurence Mouillet ++

Je n’ai rien lu d’autre de cette auteure.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Honoré de Balzac – La Maison du Chat-qui-pelote
Markus Zusak – La voleuse de livres

Mes écrits
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Gris comme la mort : quatrième + précommande

Le 6 juin approche, et donc la publication de mon nouveau roman

Gris comme la mort

Découvrons aujourd’hui comme deuxième mise en bouche sa quatrième de couverture :

Surnommé Alfred Kubrick au lycée, Ethan Katz rêvait d’entrer dans la légende du septième art en écrivant son nom en grand sur le générique d’œuvres éternelles. Il échoua. Maudit, il perdit l’amour de sa vie, ne s’en remit jamais. Il se raccrocha à la vodka et au soutien indéfectible de ses amis pour ne pas sombrer. Le destin lui attribua l’immortalité d’un Goncourt comme lot de consolation. Il n’aurait jamais imaginé intégrer un jury littéraire devant les caméras. À qui la faute ?

Ceci est son journal et un hommage au cinéma.

Cerise sur le gâteau pour les lecteurs d’ebook Kindle : les précommandes sont ouvertes !
Commandez-le dès aujourd’hui pour ne pas l’oublier et pouvoir le lire dès sa publication !
(lien Amazon en cliquant sur la quatrième)

Quatrième de couverture du roman Gris comme la mort de Claude Griesmar

Isabel Allende – La maison aux esprits ♥

(Roman / 1982 / La casa de los espíritus)

Couverture du roman La maison aux esprits d'Isabel Allende

Le pays où se déroule ce roman n’est jamais cité, mais il ressemble beaucoup au Chili et ce n’est pas un hasard. Isabel Allende est la nièce de Salvador Allende, président chilien renversé par le dictateur Pinochet en 1973. L’Histoire, son histoire personnelle, sa rage contenue, son héritage spirituel, son talent et du travail lui ont permis d’accoucher de ce chef-d’œuvre en 1982.

La maison aux esprits est un récit historique, une saga familiale sur quatre générations, un roman d’une puissance rare et un livre inoubliable. J’en suis sorti secoué, triste et heureux.

Isabel Allende a le verbe fleuri et intense de l’Amérique du Sud. Son écriture est riche et précise. Ses personnages ont du caractère. Ils sont impétueux, en colère, révoltés, mais aussi passionnés, dévoués, amoureux fous et protecteurs. Jusqu’au-boutistes. J’ai dévoré ce roman, vécu au coeur de l’action, tremblé, souri, soupiré, souffert avec chacun d’eux.

La maison des esprits est amour et haine, vengeance et pardon, combats et convictions.

Isabel Allende est inventive, drôle, cruelle, tellement douée. La plus belle femme du roman naît avec des cheveux verts. Ça passe comme une lettre à la poste. Comme les passerelles entre le monde des morts et celui des vivants. Parce qu’Isabel Allende l’affirme de manière à ce que le lecteur n’en doute pas un seul instant.

Ce roman explore de nombreux sujets. Au niveau de l’individu, le désir, l’amour vrai, impossible, physique, innocent, coupable, la trahison, la colère, la vengeance, l’ambition, le déni, le deuil, la souffrance, la solidarité, la force, l’instinct de survie, la méchanceté humaine. Au niveau de la société, la lutte des classes, la différence entre pauvres et riches, entre hommes et femmes, le capitalisme face au marxisme, l’horreur d’une dictature et les exactions associées, la fragilité des démocraties, le pouvoir de l’argent, l’impact de la religion. Et il y a ces réflexions profondes : les liens entre vivants et morts, la vision de l’avenir, le temps qui passe, le sens de la vie et les événements cycliques, qui ramènent au début de la chronique : La maison aux esprits est un chef-d’œuvre ! ♥

L’auteure et son œuvre

Isabel Allende née le 2 août 1942 à Lima au Pérou. Fille de diplomate, cette nièce du président chilien Salvador Allende est chilienne et naturalisée américaine. Après avoir fui la dictature de Pinochet en 1975, elle s’est exilée au Venezuela puis aux Etats-Unis. Journaliste et écrivaine, elle a écrit une quinzaine de romans, des autobiographies, des nouvelles et des pièces de théâtre. Son œuvre est traduite en une quarantaine de langues.

Mon Isabel Allende ++

Je n’ai rien lu d’autre de cette auteure.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Tiffany McDaniel – Betty
Robert Le Plana – Nuances urbaines

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Sabrina Péru – Breaking News

(Nouvelles / 2021)

Couverture du recueil de nouvelles Breaking News de Sabrina Péru

Ce recueil de nouvelles a tout pour plaire. Sabrina Péru est redoutable. Sous de faux-airs de légèreté, elle aborde avec talent au détour d’un tour de cadran des sujets importants déguisés en mordants boniments. Elle met des mots sur des maux, avec humour et glamour. Elle joue avec les mots, les sonorités, les sots, les minorités. Du caustique, cynique, sardonique, sarcastique. Elle pointe du doigt les hics qui font mal, tout en gardant le sourire pour le meilleur et pour le pire. Ses nouvelles sont à chute et parfois à chutes, comme elle l’indique.

Sabrina Péru est inventive et créative. Elle nous balade dans le temps et sur les continents. À la manière de la célèbre série Noir Miroir, elle fait déraper l’univers connu, juste ce qu’il faut pour basculer vers l’inconnu, le saugrenu, le potentiel, le cruel, le sensationnel. Le petit détail qui change tout et qui enchante.

Avec Breaking News, Sabrina Péru surprend (les histoires, les chutes), émeut (la sensibilité de l’auteure à l’œuvre), divertit (Sabrina Péru est drôle) et prête à réfléchir (de fortes thématiques sociétales ou individuelles).

J’ai passé un excellent moment dans ces histoires courtes.

Je cite Sabrina Péru : « La vie ne fait pas de cadeau aux mal assis ! ».

Quatrième de couverture

24 nouvelles baroques, 24 personnages loufoques, 24 heures O’clock.

Pourquoi Breaking News ?
Parce qu’il fallait un titre qui détonne, qui décoiffe, qui décape. Et que ça a plus de gueule en anglais.
Parce que nous vivons dans une ère de l’instant.
Parce que nous vivons dans une ère de l’instantanéité où la folie côtoie la raison, la maladie l’horizon et l’amour l’illusion.

Des nouvelles à chut(e) qui feront beaucoup de bruit : questions environnementales, politiques, du Japon aux USA, d’une époque à l’autre, de Robin des Bois à Zuckerberg, des rêveries aux âneries, plongez dans un univers différent à chacune de ces nouvelles qui interrogent le monde sans jamais y apporter de réponse.
Mais avec humour toujours, car c’est bien ce qu’il nous reste, à nous autres, habitants de la planète ?

L’auteure et son œuvre

Professeure des écoles et de FLE, Sabrina Péru a beaucoup voyagé avant de poser ses valises. Elle a pris des notes sur la route. Puis elle a passé la vitesse supérieure avec une pièce de théâtre, La complainte du Belzébuth, parue aux Éditions L’Harmattan en 2021, et deux recueils de nouvelles Breaking News qui est réédité en 2025 et La sagesse des dents qui tombent en 2024. Elle anime également des ateliers d’écriture.

Mon Sabrina Péru ++

Je n’ai rien lu d’autre de cette auteure pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Jane Austen – Raison et sentiments
Luca Di Fulvio – Le gang des rêves

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Laszlo Krasznahorkai – Tango de Satan

(Roman / 1985 / Sátántangó)

Couverture du roman Tango de Satan de Laszlo Krasznahorka

Europe de l’Est, deuxième moitié du vingtième siècle, octobre. Dans une coopérative agricole désaffectée, ceux qui ne sont pas partis dépriment entre alcool, fantasmes et mesquineries. Le retour d’un des leurs que tout le monde croyait mort rallume l’espoir fou d’un avenir meilleur.

Ce premier volet de quatre romans s’apparentant à une tétralogie (dont les tomes peuvent se lire indépendamment sans aucun souci puisque non liés) a été ma première incursion dans l’univers de Laszlo Krasznahorkai. Et quelle incursion !

De la pluie, de la boue, la médiocrité humaine, un système qui s’effondre et qui implose, des pensées tortueuses, de vaines chimères, des instincts primaires, la folie, la mort, un château de sable, des araignées, de la boue encore. Ce roman dépote grave !

Comme pour Proust, il m’a fallu une dizaine de pages pour m’adapter et ensuite apprécier pleinement la lecture fluide qui a suivi. Un livre oppressant, qui pèse sur l’estomac, déroutant, glauque, pessimiste, mais qu’on ne peut pas lâcher une fois qu’on l’a commencé.

Attention, Tango de Satan est un roman pour lecteurs avertis. Une lecture exigeante. Les chapitres ne sont pas courts et sont composés d’un seul paragraphe, les phrases longues se succèdent.

Une expérience de lecture extraordinaire et étonnante et marquante. Une de ces excellentes surprises qu’on savoure avec un petit sourire aux lèvres, heureux d’avoir croisé son chemin, de ne pas être passé à côté mais d’avoir fait le pas nécessaire pour faire plus ample connaissance.

J’ai hâte de dévorer les trois romans suivants de cet auteur hongrois qui ne peut laisser indifférent.

L’auteur et son œuvre

Laszlo Krasznahorkai est né le 5 janvier 1954 à Gyula (Hongrie). Romancier, nouvelliste, essayiste, scénariste, il a notamment écrit une douzaine de romans et plusieurs recueils de nouvelles. Il a travaillé avec le réalisateur Béla Tarr sur l’adaptation en films de cinq de ses romans.

Mon Laszlo Krasznahorkai ++

Je vais continuer à explorer l’univers de cet auteur et donc tout particulièrement les trois suivants : La mélancolie de la résistance, Guerre & guerre, Le baron Wenckheim est de retour.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Julien Green – Léviathan
Arnaldur Indridason – Série « Erlendur »

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Ludovic Manchette et Christian Niemiec – Alabama 1963

(Roman policier / 2020)

Couverture du roman Alabama 1963 de Ludovic Manchette et Christian Niemiec

Birmingham, Alabama, 1963. Lieu et date chargés d’Histoire. Au point qu’il ne faut pas se louper quand on s’y attaque en littérature. Ludovic Manchette et Christian Niemiec relèvent le défi (très) haut la main.

Le sujet est terrible, comme cette période : des meurtres de fillettes noires, dont la police blanche se préoccupe peu.

La narration est formidable. J’avais l’impression de lire un best-seller de la littérature américaine. L’histoire est palpitante. Une fois que je l’avais débuté, je n’ai refermé ce livre que lorsque j’y ai été obligé, à contrecœur. Et avec ce drôle de sentiment quand je l’ai terminé le lendemain, mélange de regret, parce qu’il était l’heure de quitter les personnages, et de cette félicité que nous apporte les livres dont nous nous délectons et dont nous nous souviendrons longtemps. Les personnages, parlons-en. Bud Larkin et Adela Cobb sont plus vrais que nature. J’ai eu le plaisir de vivre et d’enquêter en leur compagnie. J’ai réfléchi, souri, tremblé, souffert avec eux. Ils m’ont bouleversé. Les autres personnages complètent admirablement le tableau. L’humour est présent, juste ce qu’il faut, quand il le faut. L’Histoire est évidemment présente, mais là aussi, sans être envahissante, sans ralentir le récit, juste pour planter le décor et l’exécrable contexte de ségrégation, mais aussi de révolte et de vent de changements. Le suspense est omniprésent jusqu’au bout. L’émotion également.

Alabama 1963 est un roman marquant. Un roman récompensé par de nombreux prix. À dévorer sans modération.

Les auteurs et leur œuvre

Ludovic Manchette né en 1987 à Nancy et Christian Niemiec né en 1984 à Dijon sont traducteurs. Ils adaptent en français les dialogues de séries et de films, essentiellement américains et toujours à quatre mains. Ils sont auteurs également. Après Alabama 1963, ils ont publiés America[s] en 2022 et À l’ombre de Winnicott en 2024.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Val McDermid – Série « Tony Hill et Carol Jordan »
Laurent Gaudé – Le soleil des Scorta

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Zoe Brisby – Les mauvaises épouses

(Roman / 2023)

Couverture du roman Les mauvaises épouses de Zoe Brisby

Saperlipopette ! Avec ce formidable Les mauvaises épouses, Zoe Brisby nous offre un voyage mémorable dans l’espace et le temps. Direction le désert du Nevada en 1952. Chaud, en pleine guerre froide. Froid dans le dos, lorsqu’on découvre la place de la femme dans les couples de l’époque : épouse docile invitée à s’occuper de l’intérieur de la maison, de ne surtout pas réfléchir et de se prendre des raclées au passage si l’envie en prend au mari. Chaud et froid dans le dos, quand on voit les scientifiques de l’époque jouer aux apprentis sorciers, brûler avec allégresse des villages test avec la Bombe et vénérer celle-ci comme une impitoyable Main de Dieu envoyée aux Américains sur Terre pour vaincre les méchants communistes.

Summer et Charlie font souffler un vent de liberté sur le village militaire engoncé dans sa doctrine, où dans Artemisia Lane s’alignent des maisons parfaites habitées par des couples parfaits vivant de petites vies parfaites dégustant des cupcakes parfaits confectionnés par les épouses parfaites et où les seules distractions, en-dehors de l’admiration sans borne de la Bombe et des explosions secouant le désert, sont les petites jalousies mesquines et les apéritifs atomiques.

J’ai pensé à Thelma et Louise et aussi à un Desperate housewives parachuté dans une autre époque. Les mauvaises épouses n’est cependant ni un clone ni un ersatz de l’un ou de l’autre. Ce roman, qui au premier abord ne paye pas de mine, possède au contraire une identité forte et dégage une aura et une puissance propres. Il lance des pistes de réflexion sur la condition de la femme et sur les relations entre les peuples et entre les individus. Entre frissons et sourires, entre 1952 et aujourd’hui, entre bêtise humaine et espoir d’une lumière au bout du tunnel de la connerie.

Je me suis régalé. Merci Summer et Charlie. Merci Zoe Brisby !

Extraits

– Le casino gagne toujours, commente Charlie.
– Alors pourquoi jouent-ils ?
– Parce qu’il vaut mieux vivre dans un monde d’espoir que de raison. (p.168)

Combien d’illusions lui reste-t-il ? Peut-être vaut-il mieux ne pas savoir parfois. L’ignorance est-elle le meilleur des remparts contre la médiocrité ? (p.184)

 Leurs visages sereins ne reflètent pas leurs tourments intérieurs. Combien de secrets se cachent derrière ces sourires ? Combien de drames derrière les portes fermées ? (p.196)

 – La vie n’est pas toute lisse et il arrive que nous tombions, mais l’important est de toujours recoller les morceaux.
– Même s’il reste des fissures ?
– C’est ce qui te rendra forte. (p.254)

Sa maison est aussi pastel que l’était sa vie. Fade et sans relief. Son couple n’était pas triste mais n’était pas heureux non plus. Ils avaient oublié de garder une place pour la joie, la spontanéité et l’extraordinaire. Ils étaient devenus ennuyeux. (p.277)

 Tout le monde cachait son rêve sous une couche de banalité en patientant sagement. Sauf que certains finissaient par l’oublier. (p.277)

L’auteure et son œuvre

Zoe Brisby est historienne de l’art et auteure. Elle a écrit une dizaine de romans dont Les mauvaises épouses, La double vie de Dina Miller et Hollywoodland.

Mon Zoe Brisby ++

J’ai n’ai lu que Les mauvaises épouses de Zoe Brisby pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Amandine Bazin-Jama – Les médisantes
Laure Gombault – Vis-à-vis

Mes écrits
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