LECTURE DE NOVEMBRE 2023
Octobre de Soren Sveistrup au programme le premier novembre. Et pourquoi pas ? Un polar danois efficace.
Bonne lecture !
Octobre de Soren Sveistrup au programme le premier novembre. Et pourquoi pas ? Un polar danois efficace.
Bonne lecture !
(Policier / 2018 / Kastanjemanden)
Début octobre, une femme est tuée et mutilée dans la banlieue de Copenhague. L’inspectrice Naia Thulin enquête, secondée de Mark Hess, fraîchement débarqué d’Europol. Il s’avère très vite qu’il ne s’agit pas d’un crime isolé. L’enquête se complique encore lorsque la ministre des Affaires Sociales s’y trouve mêlée. Quels secrets cachent les mystérieux bonhommes fabriqués avec des marrons et des allumettes, signature du tueur ?
Du suspense, des rebondissements, du rythme, des personnages travaillés, des meurtres, du sang. Un roman policier qui ne révolutionne pas le genre mais qui est terriblement efficace. Construit de manière classique, il devient très vite addictif et tient en haleine jusqu’au bout.
Un excellent polar nordique que je ne peux que conseiller aux amateurs de thrillers sombres !
Octobre a été adapté en mini-série télévisée de six épisodes au Danemark en 2021.
Soren Sveistrup est né le 7 janvier 1968 à Kastrup (Danemark). Il est scénariste avant d’être écrivain. Il est notamment le créateur et le scénariste de la série policière The Killing qui met en scène l’incroyable Sara Lund. Une série à voir absolument si vous êtes fan de série noire nordique.
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J’ai remporté le Prix littéraire Bernard Lecache 2023 !
En 2023, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) a organisé un concours de nouvelles intitulé Écrire contre la haine – Prix Bernard Lecache.
Un Grand Jury composé de personnalités du monde culturel, écrivains, hauts fonctionnaires, éditeurs, libraires, enseignants, responsables associatifs, a choisi les vingt et une nouvelles publiées par La rumeur libre éditions.
J’ai gagné avec ma nouvelle Le village disparu, spécialement écrite pour l’occasion, ex-aequo avec Frédérique Nardin et sa Petite balade des haines ordinaires. Agnès Renaud complète le podium avec Terminus. Trois nouvelles très différentes les unes des autres, trois messages forts contre la haine.
Photos et déroulé de la cérémonie de remise des prix, extraits, réactions, anecdotes et plus encore en cliquant sur la couverture de l’ouvrage qui regroupe les 21 lauréats :
Merci pour votre soutien !
Pour ceux qui ne l’ont pas encore acheté et qui se demandent comment procéder :
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Vous êtes ma meilleure carte de visite.
Mon roman J’ai couché débute son premier soir de lancement avec les honneurs et bien entouré dans un des classements Amazon. N’hésitez pas à le soutenir dans ce bel effort !
Le grand jour est arrivé : mon livre rose J’ai couché est enfin disponible !
Voici sa quatrième de couverture :
«
J’ai couché avec la gagnante du plus célèbre concours TV français de chant, potentielle fille naturelle d’une légende du cinéma.
Dans ce livre, je vous divulgue ses secrets les plus intimes et je lève le voile sur l’envers du décor. Attention les yeux !
Entre révélations fracassantes et règlements de compte indignes, l’ex de la lauréate du télécrochet vedette nous livre un témoignage sans concession et sans filtre sur sa relation avec la star et sur le monde à paillettes du showbiz.
L’auteur ne se limite pas à un déballage de pratiques sordides, vulgaires ou croustillantes, selon, mais parvient à nous embarquer dans une histoire troublante mettant en scène un anonyme de notre ville.
Un récit surprenant, touchant.
L’Étoile de Balançon
Roman désopilant. Personne n’en sort grandi.
Taraméra
Politiquement incorrect, drôle et émouvant.
Elles
Naïf et outrancier comme le bon rock. Jubilatoire.
RockEnStock
»
Dans quelle case le ranger ? Roman, témoignage people, romance politiquement incorrecte, satire ? Pourquoi le ranger dans une case d’ailleurs ?
J’espère que J’ai couché trouvera son public, que vous prendrez plaisir à le lire et que vous en parlerez autour de vous. Je me répète : Vous êtes ma meilleure carte de visite !
J’ai couché est dédié à tous les passionnés anonymes.
Bonne lecture à toutes et tous et merci de soutenir ma Collection du Chat Noir !
Davantage d’informations encore en cliquant sur la couverture.
J-3 avant la publication de « J’ai couché » mon cinquième livre.
Dans ce roman, il sera question d’un célèbre télécrochet, d’une gagnante, d’écriture, de musique, d’un agent artistique, de showbiz, de grands projets et de limites à franchir ou non pour les concrétiser.
J-11. Parution de mon cinquième livre le 24 septembre. Il vous entraînera dans les méandres du showbiz et du monde des nantis !
Nouveau décor, nouvelle couleur, nouveau genre, nouvelle ambiance.
Les trois indices du jour pour en savoir plus sur ce nouveau roman de la Collection du Chat Noir : sa couverture rose est agrémentée d’un logo et son titre est : « J’ai couché » !
Deux lectures début septembre, en attendant la sortie de mon numéro 5 (24 septembre) : L’art de perdre d’Alice Zeniter et La carte postale d’Anne Berest et une mise en parallèle de ces deux romans sur un thème que j’ai appelé Racines et mémoire. Deux livres bouleversants et marquants.
Bonnes lectures !
(Roman / 2021)
La carte postale a été déposée dans la boîte aux lettres familiale par une froide journée hivernale de 2003. Elle ne comporte que quatre prénoms. Ephraïm, Emma, Noémie, Jacques. Les grands-parents, la tante et l’oncle de l’auteure, déportés et morts à Auschwitz. Elle est mise de côté pendant dix ans, puis Anne Berest la ressort de l’oubli et entreprend de découvrir l’identité de son expéditeur. Avec l’aide de sa mère, elle plonge dans l’histoire familiale pour résoudre le mystère. Son enquête durera quatre ans.
En suivant les traces des Rabinovitch, Anne Berest retrace le parcours dramatique de ses ancêtres, de la Russie en Palestine en passant par la Lettonie, et enfin de leur arrivée en France, à la recherche d’un endroit où ils se sentiraient en sécurité. L’histoire finit hélas à Auschwitz pour une grande partie de la famille.
Anne Berest parvient à insuffler beaucoup d’émotion dans son enquête qu’elle mène comme un roman policier (elle fait notamment appel à un criminologue expert en graphologie). Elle mélange habilement les genres, entre roman historique, saga familiale, thriller pour retrouver le fameux auteur de la carte postale et quête identitaire autour de la judaïté.
La carte postale est un livre poignant qu’on dévore et qu’on n’oublie pas de sitôt.
– Maman… il y a bien un moment où on ne pourra plus dire « on ne savait pas »…
– L’indifférence concerne tout le monde. Envers qui, aujourd’hui, es-tu indifférente ? Pose-toi la question. Quelles victimes, qui vivent sous des tentes, sous des ponts d’autoroute, ou parquées loin des villes, sont tes invisibles ? (p.114)
– Tu sais, on peut définir le hasard sous trois angles. Soit il sert à définir des événements merveilleux, soit des événements aléatoires, soit des événements accidentels. (p.118)
Chaque semaine, M. Brians, le maire des Forges, doit envoyer une liste à la préfecture de l’Eure. Une liste qui s’intitule : « Juifs existants à ce jour sur la commune ».
Ce jour-là, monsieur le maire écrit, en s’appliquant de son écriture ronde et joliment calligraphiée, avec la satisfaction du travail bien fait :
« Néant. » (p.224)
Mes parents m’avaient inculqué les valeurs d’égalité entre les êtres, ils avaient vraiment cru en l’avènement d’une utopie, ils nous avaient façonnées mes sœurs et moi pour devenir des femmes intellectuellement libres, dans une société où les lumières de la Culture effaceraient, par leur intelligible clarté, toute forme d’obscurantisme religieux. Ils n’ont pas tout réussi, loin de là. Mais ils ont essayé. Ils ont vraiment essayé. Et je les admire pour cela. (p.276)
J’ai pensé à Noémie, aux romans qui étaient en elle et qui ne seraient jamais écrits. Puis j’ai pensé à tous les livres qui étaient morts, avec leurs auteurs, dans les chambres à gaz. (p.321)
« Il ne faut pas que je les oublie, sinon il n’y aura plus personne pour se souvenir qu’ils ont existé. »
Le véritable ami n’est pas celui qui sèche tes larmes. C’est celui qui n’en fait pas couler. (p.400)
Déborah, je ne sais pas ce que veut dire « être vraiment juif » ou « ne l’être pas vraiment ». Je peux simplement t’apprendre que je suis une enfant de survivant. (p.543)
Anne Berest est née le 15 septembre 1979 à Paris. Elle est romancière et scénariste. Sa soeur Claire est également écrivaine. Ensemble, elles ont écrit une biographie, Gabriële, dont l’héroïne est leur arrière-grand-mère Gabrièle Buffet-Picabia.
Je n’ai rien lu d’autre de cette auteure.
L’art de perdre d’Alice Zeniter et La carte postale d’Anne Berest racontent des histoires familiales. On pourrait être tenté de penser que c’est là leur unique point commun, en se référant à la famille de harkis présentée dans le premier roman et à la famille juive du second. Il n’en est rien.
Ces deux livres insistent sur les mêmes valeurs : l’importance de la famille et de la connaissance de ses racines, pour comprendre d’où l’on vient et permettre ainsi de mieux affronter présent et avenir. Dans les deux cas, des secrets de famille sont tus ou perdus. La jeune génération doit s’employer pour lever des zones d’ombre, là où la transmission naturelle a partiellement échoué. Ce travail de mémoire, de l’histoire de la famille au sein de la grande Histoire, permet aux descendants de répondre à leurs questionnements et à tout le monde de ne pas oublier les horreurs commises par le passé, pour éviter de les renouveler.
Lorsqu’une histoire familiale floue et obscure est un poids, son décryptage peut être une libération et un passeport pour la sérénité.
Les deux livres sont instructifs au niveau de l’Histoire de ces deux peuples, victimes de drames terribles, de drames différents.
Dans les deux romans, les auteures montrent également l’importance des décisions prises par les individus, la part de hasard dans ces décisions et les conséquences parfois lourdes qui en découlent.
Les deux auteures présentent la traditionnelle panoplie de personnages qu’on rencontre dans l’Histoire : des vrais gentils, des vrais méchants et des personnes qui tentent de survivre au mieux pour eux et leurs enfants, avec leurs qualités et leurs défauts.
Deux grands romans.
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Vassili Peskov – Ermites dans la taïga
Fred Vargas – Série « Adamsberg »
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