Un instant d’égarement : cinq nouveaux avis

@camykrasznanomi  10 février 2025

🖤 🇫🇷 Un instant d’égarement – Claude Griesmar 🇫🇷 🖤
Roman auto-édité, novembre 2024

Quelques mois se sont écoulés depuis ma première rencontre avec les écrits de Claude Griesmar. Son recueil de nouvelles, 39 hommes en galère, en avait alors constitué une entrée en matière remarquable.

Quiconque se fierait à la mention « comédie balançonnaise » qui orne sournoisement la quatrième de couverture de ce nouvel ouvrage se ferait assurément bien berné.
La seule comédie dépeinte dans ces lignes est une comédie humaine…retorse, cynique, et nimbée d’un réalisme peu commun.

Un face à face entre deux protagonistes que tout oppose, à commencer par la Justice : Josée et Paul-Henri, bataillant dans des rivalités tant sociales que personnelles et juridiques, se voient contraints au sortir de l’audience à un confinement complet dans une cabine d’ascenceur bloquée.
L’animosité est latente. La communication, impossible ou au mieux inefficace.

Dans un récit haletant et ininterrompu, l’auteur nous plonge, lecteurs, dans une atmosphère viciée et suffocante semblable à l’air que peine à respirer les deux ennemis…
Menant son intrigue tambour battant, Claude Griesmar nous conduit tout en introspection dans la vie de nos deux séquestrés, imparfaits et douloureusement humains, et délie les ficelles de leur passif commun, jusqu’à un final des plus désarmants.

Au delà d’un récit original et maîtrisé, l’auteur décortique sous toutes ses coutures les dysfonctionnements d’une société sens dessus dessous, et analyse avec un pragmatisme certain les relations sentimentales sous toutes leurs formes…

Une farce cruelle magnifiquement orchestrée, et sans temps mort.
Croyez moi, me tenir captivée dans un huis clos n’est pas chose facile.
Une très belle réussite !
@claudegriesmar

Laure Gombault

Commenté en France le 27 janvier 2025

L’idée est originale. Une femme et un homme sortent du tribunal. La femme a porté plainte contre l’homme, et malencontreusement, les voilà réunis dans l’ascenseur quand une panne intervient. Tout le livre se déroule dans l’espace clôt de l’ascenseur. Qui est cet homme ? Qui est cette femme ? Que lui reproche-t-elle ? Avec ce roman, Claude Griesmar visite la psychologie d’un couple avec beaucoup d’honnêteté et une touche de cynisme qu’on retrouve dans ses autres romans. En entrant petit à petit dans le cerveau et le cœur de ces deux protagonistes, et en nous décortiquant subtilement leurs fragilités, l’auteur nous offre mille nuances du comportement humain, et nous donne à réfléchir sur la notion d’innocence et de culpabilité. Les préjugés ont la vie dure dans ce texte qui se lit d’un seul souffle, au grès des tribulations de Josée et Paul Henri, truculents dans leur détestation l’un de l’autre. Bravo à Claude Griesmar pour ce thriller psychologique dont la plume excelle dans des dialogues percutants et des flashbacks savamment dosés ! Si vous ne connaissez pas encore la plume de Claude, n’hésitez pas !
@opheliecourtain_auteure  18 janvier 2025
J’ai lu « Un instant d’égarement » de @claudegriesmar (Collection du Chat Noir) que j’ai beaucoup aimé ! ❤🤓 L’histoire : « La Justice a tranché. Un homme et une femme que tout oppose n’ont plus le droit de s’adresser la parole jusqu’au verdict. Le hasard s’en mêle et les enferme dans un ascenseur. Entre duperies et dialogues de sourds, la cohabitation forcée s’avère compliquée. Une réconciliation semble improbable, un étripage contreproductif mais prévisible. Dans l’espace exigu, le danger porte différents masques. Qui sera le plus à craindre ? L’autre ? De mystérieux terroristes ? Ou de vieux démons qui s’invitent dans les têtes fatiguées ? »

😎 Mon avis : Très sincèrement j’avais quelques doutes sur le fait de pouvoir lire un huit clos dans un ascenseur sans m’ennuyer. Mais j’aime ce genre de challenge. Alors j’ai quand même essayé.
Deux personnages. Un homme et une femme. L’un venant d’un milieu social aisé, l’autre d’un milieu modeste. Rien ne les prédestinait à se rencontrer (à commencer par le prénom… ceux qui l’ont lu savent) et pourtant.
Le roman n’a pas de chapitre, il se lit d’une traite en retenant son souffle. Exercice périlleux donc, mais relevé avec brio ! Je me suis laissée emportée par l’histoire, par l’originalité de la construction et de la plume. Les changements de temporalité entre les souvenirs et l’évènement dans l’ascenseur sont particulièrement bienvenus car ils rythment le récit. Je me suis régalée avec les dialogues et l’humour grinçant. J’ai beaucoup aimé me retrouver dans la tête de cet homme et de cette femme, comprendre leur façon de penser et ce qui les avait poussés à se retrouver dans cette situation. L’auteur plonge dans la nature humaine avec beaucoup de justesse. Et si les personnages peuvent parfois sembler antipathiques (chacun dans leur genre), pour ma part je me suis beaucoup attachée à eux. Les flashbacks viennent éclairer leurs réactions et donner à leurs parts d’ombre davantage d’humanité.
Ce roman m’a fait réfléchir et m’a bousculée par moment, comme j’aime.
J’ai passé un très bon moment littéraire. Je vous le recommande !

Bruno

Commenté en France le 22 janvier 2025 – Achat vérifié

Que se passe-t-il quand deux personnes qui ne peuvent pas se parler se retrouvent piégées ensemble ? C’est le point de départ de « Un instant d’égarement ». L’auteur nous maintient en haleine du début à la fin, distillant les indices avec parcimonie et nous laissant constamment sur le qui-vive. Les personnages sont complexes et attachants, et l’intrigue pleine de rebondissements. Si vous aimez les thrillers psychologiques qui sortent des sentiers battus, ce livre est fait pour vous.
« Un instant d’égarement » est un livre provocant.
@ava_camelia_lit  18 décembre 2024
De @claudegriesmar
Paru en 2024Il s’agit du deuxième livre de @claudegriesmar que je lis et j’y ai retrouvé ce que j’ai aimé dans le premier :
– La volonté de l’auteur de nous surprendre jusqu’au bout
– Un côté satirique manié avec habilité
– La psychologie de personnages imparfaits, secrets et humains
– Des situations angoissantes, cocasses et souvent les deux à la fois

Dans ce huis-clos où deux êtres qui se détestent se retrouvent coincés dans le même ascenseur, l’ambiance devient vite angoissante et irrespirable. Aucun ne veut rien révéler à l’autre mais à travers leurs silences, leur colère, leur introspection ils finissent par se révéler à nous, lecteurs. Nous découvrons au fur et à mesure leur histoire chargée de désillusions, de regrets et d’une haine contenue envers eux-mêmes qui a fini par se déverser sur quelqu’un d’autre. La cause plus secrète et plus honteuse qui les a conduit à s’affronter au tribunal, nous est révélée à la toute fin avec tous les ingrédients pour surprendre, déranger et sortir des sentiers battus.

Pari gagné, bravo Claude!

Thèmes abordés :
Secrets / haine / introspection / peur / survie / couple / classes sociales

Merci à vous d’avoir investi dans « Un instant d’égarement » !

Couverture du roman Un instant d'égarement de Claude Griesmar

Si vous ne connaissez pas encore ce livre, vous le trouverez ici :

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Karine Tuil – La décision

(Roman / 2022)

Couverture du roman La décision de Karine Tuil

Mai 2016. Alma Revel est juge antiterroriste. Dans le cadre de cette fonction, elle est amenée à prendre des décisions lourdes de conséquences. Pour son pays, mais aussi pour les jeunes suspectés d’avoir prêté allégeance à l’Etat islamique. Obnubilée par sa mission à tout instant, menacée de mort, insultée, il lui revient de décider qui sera libéré ou non. Avec l’insidieuse question qui tourne dans la tête : risque-t-elle de relâcher un monstre dans la nature ou au contraire d’enfermer un innocent qui tournera mal en prison ?

Comment savoir si le jeune de retour de Syrie est honnête ? Où est la vérité dans toutes les vérités possibles, exprimées, cachées ? Comment prendre le risque qu’un fanatique perpètre un énième attentat ? Mais comment justifier d’emprisonner un innocent ?

À côté de ce métier qui lui ronge la santé, elle a une liaison. Son couple bat de l’aile. Elle hésite à divorcer à cause des enfants, de la bonne décision à prendre, d’un choix là aussi irrévocable.

Commentaire

Un roman exceptionnel. Karine Tuil réussit le tour de force d’approfondir deux domaines aussi différents que la vie professionnelle d’une juge antiterroriste et les soubresauts de la vie amoureuse de la protagoniste et de son couple qui se délite, avec une puissance dans le verbe, une intensité dans le déroulé de l’histoire, une lucidité dans la nature humaine et une acuité et une compréhension remarquables.

Décisions avec répercussions nationales et décisions personnelles se télescopent dans ce roman choc qui garde le lecteur et la juge sous tension en permanence.

Le lecteur vibre à l’unisson de la juge. Il découvre avec effarement ses conditions de travail extrêmes, la haine qu’elle subit au quotidien, les limites de ses ressources, son impuissance. Fort.

Et l’autre conflit. Le couple se désagrège. La famille se lézarde. Des petits mensonges. Des chemins qui divergent. La gueule de bois d’un vieux couple.

Karine Tuil dissèque les deux vies de la juge sans juger. Du factuel. Des sentiments. Du ressenti. Des questions. Personne n’a de réponse. Des décisions s’imposent. Avec l’espoir que le meilleur en sortira. Que la vie l’emporte.

L’auteure et son œuvre

Karine Tuil est née le 3 mai 1972 à Paris. Cette romancière a écrit plus d’une douzaine de romans dont certains traduits dans une vingtaine langues. Les choses humaines a été adapté à l’écran. Elle était juriste avant de se consacrer à l’écriture.

Mon Karine Tuil ++

J’ai lu Les choses humaines également.

Les choses humaines

Jean Farel est un célèbre journaliste politique. Sa femme Claire une essayiste et une féministe engagée. Leur fils étudie dans une des plus prestigieuses universités américaines. Et un jour, tout bascule.

Une fois de plus, Karine Tuil n’a pas fait les choses à moitié. Elle décortique avec précision les arcanes d’une accusation de viol. Avec dans ce cas, l’implication d’une famille médiatisée. Les dégâts sur la victime, mais aussi les dégâts collatéraux, sur les proches. La position de l’accusé qui nie. Et la fameuse zone grise, l’incertitude sur ce qui s’est réellement passé, sur l’état d’esprit des deux personnes impliquées au moment des faits. Instructif et glaçant. Comment s’assurer d’éviter de se retrouver dans cette situation épouvantable, des deux côtés ? Un grand roman.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Naomi Spenle – Un petit beurre
Donald Kingsbury – Parade nuptiale

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Wajdi Mouawad – Anima

(Roman / 2012)

Couverture du roman Anima de Wajdi Mouawad

Wahhch Debch découvre sa femme assassinée d’effroyable manière dans son salon. Tétanisé, il part à la recherche du meurtrier, déjà pour se prouver que ce n’est pas lui qui a perpétré cette horreur.

Anima est un roman noir, puissant, déstabilisant, violent et extrêmement original.

Original dans la construction. Wajdi Mouawad part d’un meurtre sordide et de fil en aiguille nous présente la situation peu enviable d’Amérindiens disséminés entre Canada et Etats-Unis, coincés entre coutumes d’un autre temps et réalité du monde actuel, puis l’histoire se transforme en quête. Le personnage principal va à la découverte de lui-même, de son passé oublié et d’événements dramatiques qui l’ont traumatisé durant son enfance. Les révélations se succèdent, le sang coule, le brouillard se dissipe et libère l’Histoire.

Original dans sa narration ensuite. L’histoire est racontée par des animaux qui croisent la route du personnage principal, des chats, des chiens, mais aussi des goélands, des écureuils, des mouches, des araignées et bien d’autres encore (je vous laisse le plaisir de découvrir Tomahawk par exemple). Chaque chapitre est ainsi unique en son genre, selon l’animal qui narre son bout de récit.

En refermant le livre, se pose une question : qui est le plus cruel, l’animal ou l’homme ? Ou non, la question ne se pose pas.

Une œuvre captivante, glaçante, inoubliable.

L’auteur et son œuvre

Wajdi Mouawad est né le 16 octobre 1968 à Deir-el-Qamar au Liban. Réalisateur, scénariste, écrivain, dramaturge, comédien, il a vécu au Liban jusqu’à ses dix ans, puis en France et au Québec.

Mon Wajdi Mouawad++

Je n’ai rien lu d’autre de cet auteur pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Vassili Peskov – Ermites dans la taïga
Michel Bussi – Nymphéas noirs

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Joseph Kessel – Le lion ♥

(Roman / 1958)

Couverture du roman Le lion de Joseph Kessel

Un roman extrêmement touchant.

Le narrateur raconte son expérience dans un Parc royal du Kenya où les animaux sauvages sont protégés de la cupidité et de la bêtise des hommes.

L’histoire de la relation entre un lion et les humains qui l’ont sauvé, bébé. L’histoire d’une jeune fille dont le terrain de jeu est la nature sauvage et ce lion son meilleur ami. L’histoire de la force de cet amour innocent. L’histoire du choc des civilisations entre colonisateurs et colonisés africains. L’histoire des tensions dans une famille dont les membres n’ont pas les mêmes rêves. L’éternelle histoire de la cruauté et de la bêtise des hommes, de ses aspirations, de ses règles, de sa vanité, de ses faiblesses. Ce sont de magnifiques descriptions de paysages et d’animaux aussi.

J’ai été subjugué par ce récit à la fois simple et puissant. A lire au moins une fois dans sa vie.

L’auteur et son œuvre

Joseph Kessel est né le 15 février 1898 à Villa Clara, en Argentine, et décédé le le 23 juillet 1979 à Avernes, en France. Romancier, grand reporter, aventurier, résistant et académicien français, il est l’auteur notamment de L’équipage, Les captifs, Belle de jour, La passante du Sans-Souci, L’armée des ombres, Le lion, Les mains du miracle, Les cavaliers.

Mon Joseph Kessel++

Je n’ai lu rien lu d’autre de cet auteur pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Amandine Bazin-Jama – Les médisantes
Lucas Griesmar – Cycle « Death Earth »

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Renaud Rodier – Les échappés ♥

(Roman / 2024)

Couverture du roman Les échappés de Renaud Rodier

Renaud Rodier a écrit un roman parfait. C’est dit.

Des rencontres se font ou non. Dans mon souvenir, une chronique de ce roman choral m’a donné rendez-vous l’an passé. Dithyrambique et pleine de pudeur. Sans en dévoiler trop et en insistant sur l’urgence de cette lecture. J’ai su que je lirais ce livre. C’est fait. Une expérience marquante.

Nous héritons de gènes. Notre vécu et notre sensibilité nous façonnent. Ainsi en est-il des personnages de Renaud Rodier. Qui se rencontrent ou non. Ils ont des rêves et des espoirs, subissent les aléas de l’existence, prennent des décisions. Tout est fragile, éphémère, mouvant. La vie est une suite de choix conscients, d’épisodes subis, de hasards, de promesses, de tentatives, de réussites, d’échecs, de silences, d’actes manqués, de questionnements, de doutes. Chacun poursuit sa quête, fuit ses démons, cherche un sens à donner à tout ça, essaye de définir « tout ça », pour ne pas se perdre ou sombrer. La recherche d’un bonheur fugace ? de la vérité ? de quelle vérité ? d’une âme sœur ? d’une réalité ? d’une planche de salut ?

Renaud Rodier nous fait voyager. Autour de la Terre. En nous. Profondément. Il nous balade aussi. Pour notre plus grand bien. J’ai frissonné tout au long de cette lecture. J’ai retenu mon souffle. J’ai senti mon cœur palpiter. J’ai été touché, ému. J’ai relu des phrases, des paragraphes. En communion avec ces échappés.

Je me suis raccroché aux références familières (Led Zep, Le rayon vert, Hitchcock, l’ambigu Hotel California, etc). J’en ai découvert. Après le prologue, j’ai mis Pink Floyd dont les albums ont accompagné cette lecture, avec une prédilection pour Wish you were here et The final cut. Le groupe est cité page 217. Un autre pont ? Quand musique et mots se rejoignent.

Nous étions faits pour nous rencontrer, Les échappés et moi.

Un roman ultime, absolu, singulier, humain, riche, sans rien de superflu, servi par une plume remarquable.

Ne passez pas à côté de ce chef-d’œuvre littéraire. Je le relirai.

Extraits

Les personnes qui taisent de vrais chagrins ont, peut-être, trop de respect pour les silences coupables. (p.41)

 Les espoirs d’un père sont bien plus lourds à porter que ses attentes. (p.121)

 Le mariage, encore plus que la guerre, m’a enseigné que les mensonges sont parfois plus utiles à la survie que la vérité. (p.161)

 L’existence ne se résume-t-elle pas à cela, un long et pénible procès ? (p.249)

 Je restais convaincu que la clé de tout héros se trouvait dans l’esprit de son créateur. Qu’avait-il voulu dire ? Ou, plus exactement, quel cri avait-il habilement maquillé en murmure ? Car même la plus dramatique des pièces, où les protagonistes se déchirent, s’entretuent, n’est tout compte fait que ceci : un chuchotement. (p.258)

 Les hommes cherchent souvent dans le corps d’une femme le reflet d’une autre. (p.261)

 « Ainsi va la vie, fiston. Le reste, c’est des foutaises. » (p.264)

 J’ai été submergée par l’émotion, un sentiment quasi religieux qui mêlait la surprise, le soulagement et cette certitude que ma folie m’avait menée quelque part, au plus loin de ce que je pouvais. (p.373)

 Qu’on le veuille ou non, la place des morts est au cimetière. (p.449)

L’auteur et son œuvre

Renaud Rodier est un écrivain et humanitaire français. Diplômé de Sciences Po Paris et de l’Université Columbia à New York, il travaille depuis une vingtaine d’années avec les Nations unies et diverses ONG. Il apporte une aide humanitaire aux victimes de guerre dans le monde entier.

En 2020, il publie L’Œil du cyclope, une œuvre hybride mêlant poésie, prose et théâtre. Son premier roman, Les échappés, paraît en 2024.

Mon Renaud Rodier ++

Je n’ai lu que Les échappés de cet auteur pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Pat Conroy – Le Prince des Marées
Anne Perry – Série « Charlotte Ellison et Thomas Pitt »

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Bernhard Schlink – Le liseur

(Roman / 1995 / Der Vorleser)

Couverture du roman Le liseur (Der Vorleser) de Bernhard Schlink

Tout a commencé par une jaunisse pour le narrateur. Ça s’est fini en coup de cœur pour moi. Quelle histoire !

J’avais entendu du bien de cet auteur allemand que je n’avais jamais lu et aussi que ce livre était accessible dans sa langue originale. Lorsque je l’ai vu dans une librairie allemande (oui, il m’arrive de me détendre dans des librairies non francophones, pour l’ambiance), je n’ai pas hésité. Cela faisait tellement longtemps que j’avais envie de relire un livre dans la langue de Goethe. Der Vorleser m’a semblé un candidat idéal. Je ne regrette rien !

J’ai adoré me replonger dans cette langue riche, aux sonorités pleines et si différentes du français. J’ai adoré retrouver des mots puissants, qui n’ont pas d’équivalents chez nous au niveau de leur intensité : Sehnsucht nous emmène loin dans la tête, Heimat prend aux tripes, les deux peuvent briser le cœur et la raison.

J’ai adoré l’histoire surtout.

Je n’avais pas lu la quatrième de couverture et j’ignorais dans quoi je m’embarquais. Bernhard Schlink m’a promené, ému, surpris, crispé, bouleversé. Il est même passé par ma chère Alsace, c’est dire. Si vous souhaitez le lire sans rien en connaître, ce qui m’a très bien réussi et que je ne peux que vous conseiller, sautez le prochain paragraphe.

Pour ceux qui veulent savoir, c’est ici. À quinze ans, le narrateur entretient une relation avec une femme plus âgée que lui. Il la perdra de vue, la retrouvera lors d’un procès concernant la deuxième guerre mondiale. Le roman part d’une jaunisse, passe aux premiers émois amoureux et à ses découvertes et interdits, pour arriver à Auschwitz. Et ce n’est pas tout, mais je ne vais pas tout révéler non plus. En revanche, l’art et la manière avec laquelle l’auteur présente la culpabilité et la honte sont tout simplement admirables. Celles du garçon, de l’homme qu’il deviendra, de celles qui ont mal agi dans les camps, de toute une génération, de toute une nation.

En conclusion, un roman formidable, qui prête à réflexion. Lisez-le, ce Le liseur, si vous ne le connaissez pas. Je vous souhaite d’être secoué et retourné comme je l’ai été.

Des livres de cet auteur à conseiller ?

L’auteur et son œuvre

Bernhard Schlink est né le 6 juillet 1944 à Bielefeld en Allemagne. Il a écrit de nombreux romans, nouvelles, essais.

Mon Bernhard Schlink ++

Je n’ai rien lu d’autre de cet auteur pour le moment

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Florence Tholozan – L’écho de nos jours
Daniel Keyes – Des fleurs pour Algernon

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Nguyen Phan Que Mai – Pour que chantent les montagnes ♥

(Roman / 2020 / The mountains sing)

Couverture du roman Pour que chantent les montagnes de Nguyen Phan Que Mai

J’étais trop jeune pendant la guerre du Viêt Nam pour avoir conscience de la tragédie qui se jouait à l’époque dans ce pays lointain.

Puis on nous a présenté une certaine vision du conflit sur grand écran (Voyage au bout de l’enfer, Apocalypse now, Platoon, Full metal jacket), avec les gentils Américains tentant de protéger les gentils Vietnamiens face aux hordes de Vietcongs sauvages, mélangeant allègrement les résistants du sud et les communistes du nord, en omettant la corruption du gouvernement de Saïgon et l’humanité de tout Vietnamien.

Pour que chantent les montagnes présente une famille vietnamienne sur quatre générations, prise dans la folie de l’Histoire. Il s’agit d’une fiction. L’auteure s’est cependant basée sur des faits réellement arrivés à sa famille ou à des connaissances pour élaborer ce récit poignant qui offre une autre vision de l’histoire de ce pays, avec les occupations française, japonaise et américaine, mais aussi avec la Grande Famine et la réforme agraire qui ont fait de nombreuses victimes, la propagande communiste qui a déchiré des familles, le sort des soldats après la guerre et la force et l’ingéniosité nécessaires aux femmes qui avaient perdu provisoirement ou définitivement leur mari, pour s’adapter, survivre et protéger leurs enfants.

Nguyen Phan Que Mai, profondément humaniste, ne dépeint pas les Américains comme un peuple d’envahisseurs sanguinaires. Elle souligne toutefois l’impact dramatique sur la nature et la population de l’utilisation de l’agent orange et des 7,5 millions de tonnes de bombes larguées par les États-Unis.

Les sujets terribles abordés dans ce livre sont adoucis par la plume sensible et poétique de l’auteure, qualité souvent à l’honneur dans les écrits en provenance de cette région du monde.

Un témoignage rare et précieux. Un roman bouleversant et indispensable pour mieux comprendre cette période de l’histoire du Viêt Nam. À ranger à côté de Pachinko de Min Jin Lee qui emmène le lecteur en Corée et au Japon.

Extrait

Je suis retournée à mon feu, pensive. La vie humaine est si courte et vulnérable ! Le temps et la maladie nous consument comme les flammes qui dévoraient ces morceaux de bois. Mais peu importe combien de temps nous vivons. L’essentiel est la lumière que nous projetons sur ceux que nous aimons, et le nombre de personnes que nous touchons de notre compassion. (p.398)

L’auteure et son œuvre

Nguyen Phan Que Mai est née le 12 août 1973 dans un petit village du nord du Viêt Nam. Poétesse et romancière, elle a écrit une douzaine de livres à ce jour, en vietnamien et en anglais, notamment Pour que chantent les montagnes, best-seller international qui a remporté de nombreux prix, et son deuxième roman Là où fleurissent les cendres (2023 / Dust child).

Mon Nguyen Phan Que Mai ++

Je n’ai rien lu d’autre de cette auteure pour le moment.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Laure Gombault – Vis-à-vis
Amandine Bazin-Jama – Les médisantes

Mes écrits
Ainsi a-t-il été
Mieux vaut très tard que jamais
39 hommes en galère
l’R de rien
J’ai couché
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Un instant d’égarement : 10 avis

Célia C.
5 sur 5 étoiles Un vrai tour de force !

Commenté en France le 8 novembre 2024 – Achat vérifié

Un huis-clos tendu et remarquablement ficelé : un homme et une femme qui ont interdiction de se parler se retrouvent coincés ensemble dans un ascenseur du Tribunal… Le lecteur les découvre l’un et l’autre en alternance, entre dialogues acerbes et réflexions intimes au fil des heures, des jours, que durent leur attente, leur supplice. Contrairement à ses personnages, l’auteur, lui, ne s’égare pas et rebondit avec souplesse de l’un à l’autre ; il nous livre 2 portraits sans filtre, 2 écorchés, ni attachants ni vraiment antipathiques, mais résolument humains !
De très belles réflexions sur la vie, les choix, l’Amour avec un grand A ou les mensonges, ceux que l’on sert aux autres mais aussi ceux que l’on s’impose à soi-même.
Un roman brillant et original !
cyrille vincent

Commenté en France le 7 décembre 2024 – Achat vérifié

Quel délice de se plonger dans ce livre ! On pourrait l’engloutir d’un seul trait tellement il est prenant et intense ! Jusqu’au bout on est tenu en haleine..ce huit clos est tout simplement une vraie réussite tant au niveau de l’écriture que du suspense ou encore des rebondissements.
Je le conseille sans hésiter..un beau cadeau de Noël à mettre sous le sapin !
BRAVO Claude GRIESMAR !
Stef’

Commenté en France le 11 novembre 2024Achat vérifié

Un roman qui permet de passer un moment à la fois réjouissant et oppressant dans un ascenseur coincé entre deux étages.
Un roman en huit-clos avec deux personnages qui se détestent (mais pourquoi donc?) et n’ont pas le droit de se retrouver ensemble, suite à une décision de justice (mais pour quelles raisons ??). Pas de chance, ils se retrouvent coincés dans un ascenseur suite à une prise d’otages dans le tribunal (mais par qui? Pourquoi? Pendant combien de temps?).
Le temps passe …, les esprits s’échauffent et s’évadent, poussant chacun à l’introspection.
J’ai beaucoup aimé la façon de plonger dans la vie des personnages sans sortir de l’ascenseur, des personnages parfois antipathiques, parfois fragiles et émouvants. Comme dans la vraie vie, quoi, et c’est tout le talent de l’auteur de nous les dépeindre avec une telle authenticité.
Nous devons tourner les pages pour connaître les réponses aux nombreuses questions qui se posent, et notamment cette question : comment toute cette histoire va-t-elle bien pouvoir se terminer ?! Je ne dirai rien : je vous encourage plutôt à monter dans l’ascenseur!!
REMY T

Commenté en France le 22 novembre 2024 – Achat vérifié

Claustrophobe, je craignais le pire. Avec les romans de Claude Griesmar on peut s’attendre à tout sauf à ce quoi on s’attends… J’ai attaqué le premier chapitre… il est aussi le dernier. J’avais peur de manquer d’air pour arriver au bout, mais une courte cohabitation et une boite de bonbon m’ont apporté une bouffée d’air. Deux esprits à un mètre l’un de l’autre déroulent leurs passés sans se frôler… des textes riches précis, de l’émotion, on a envie de connaitre la suite. Mais quand les deux se croisent chacun motivés par sa propre vision et pulsion… le choc est frontal… la justice décidera.
Ce roman illustre bien les réalités des relations entre générations ,les sexes, les classes sociales…et leurs pratiques.
Beaucoup de faits divers actuels peuvent être analysé par le prisme de ce roman.
SUPER A LIRE ET A MEDITER
Nouvelle chronique lecture aujourd’hui, pour vous parler de @claudegriesmar et de son dernier excellent roman : « Un instant d’égarement »

Raphael

Commenté en France le 16 novembre 2024 – Achat vérifié

Ton nouveau roman est une belle réussite !Tu t’es remarquablement glissé dans la peau d’un homme et d’une femme issus d’un milieu social totalement différent, mais je dirais qu’ils ont une passion, ou plutôt une addiction commune.

Il a suffi comme le dit si bien le titre, d’ « un instant d’égarement » pour que tout bascule.

Ce qui était une première pour lui, a été pour elle une humiliation.

Le destin a voulu qu’au Tribunal ils se retrouvent coincés dans le même ascenseur.

Arrivera-t-il à la convaincre ?

Lui pardonnera – t – elle ?

Mourront – ils ensemble ?

Marie VILLEQUIER
5 sur 5 étoiles Un huis-clos intense dans un ascenseur de tribunal

Commenté en France le 12 décembre 2024 – Achat vérifié

Pas de chapitres mais une tension qui ne redescend jamais. Imaginez : une prise d’otages, un homme et une femme que tout oppose, coincés dans quelques mètres carrés alors que la Justice leur a interdit tout contact…
L’écriture maîtrisée de Claude Griesmar dissèque leurs émotions, leurs silences et leurs vérités inavouables. Les personnages, profonds et complexes, vous embarquent dans un face-à-face saisissant jusqu’à une fin totalement déroutante !
Une expérience littéraire tout à fait originale, où chaque page pèse son poids en suspense ! Bravo !
À lire si vous aimez : les huis-clos, les intrigues psychologiques, les romans qui bousculent les codes.
COCO67

Commenté en France le 26 novembre 2024 – Achat vérifié

Superbe face à face de deux personnes que tout oppose.
Belle analyse des pensées et sentiments des protagonistes.
Ce face à face , coincés dans un ascenseur, va-il changer leur opinion ? les réconcilier ?
Le rythme est soutenu.
Aucune pause possible, il n’y a qu’un seul chapitre dans ce livre.
Le suspense est intense… jusqu’au bout.
Bravo !

Client d’Amazon

Commenté en France le 19 novembre 2024 – Achat vérifié

Encore un chouette roman écrit par Claude ! Cette fois-ci, nous sommes sur un récit sans chapitres (oui, oui, vous avez bien lu. Il n’y a pas de chapitres ! Mais c’est le talent de Claude. Il sait nous faire engloutir ses histoires d’une seule traite !)« Un instant d’égarement » est un huis clos rondement bien mené ! (dans un ascenseur en panne. Là aussi, c’est le talent de Claude, car franchement… Qui sait écrire un livre entier avec pour unique décor un ascenseur ?!)

Nous plongeons dans l’histoire dès les premières lignes et n’avons pas le temps de nous ennuyer. Les questions se bousculent très rapidement : Pourquoi tant de haine entre ces deux protagonistes ? Que s’est-il passé ? Jusqu’où cela va-t-il aller ?

Mais Claude nous offre aussi de très chouettes réflexions sur l’amour, le mensonge, la religion et beaucoup d’autres sujets encore. Mais pour les découvrir, je vous invite à le lire…

Petit plus : merci Claude pour la culture générale. J’ai découvert qui était Sophia Urista et son étonnante attitude sur scène… Lol

R’hic

Commenté en France le 14 novembre 2024

Dès les premières pages, une chose est claire : ces deux là se haïssent. Mais pourquoi ?

C’est LA question qu’on va se poser tout au long de l’intrigue.
Qu’est-ce qui peut faire que deux individus se haïssent autant ?
Le hasard fait qu’ils se retrouvent coincés dans le même ascenseur à la suite d’une explosion.
Au fil de la lecture du roman, on apprend tour à tour à connaître les deux personnages,
leur histoire, leur personnalité et leurs secrets.

Vous ne pourrez pas lâcher le dernier roman de Claude Griesmar avant de savoir comment ils en sont arrivés là !

Merci à vous d’avoir investi dans « Un instant d’égarement » !

Couverture du roman Un instant d'égarement de Claude Griesmar

Si vous ne connaissez pas encore ce livre, vous le trouverez ici :

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Laurent Gaudé – Le soleil des Scorta ♥

(Roman / 2004)

Couverture du roman Le soleil des Scorta de Laurent Gaudé

Le soleil des Scorta a tout pour me plaire. Certainement tout pour plaire.

Commençons par les personnages. Ils ont une personnalité affirmée. Ils expriment une volonté farouche d’aller au bout de leurs idées, même lorsqu’ils se taisent ou n’ont pas idée de ce qu’ils veulent vraiment. Ils affichent du caractère. Ils sont chauds, simples et complexes, droits dans leurs bottes même s’ils sont voleurs ou n’ont pas les moyens de se chausser. Ils sont solidaires, parfois à leur manière. Ils ont le sens de l’honneur. Ils ont le sens de la famille, toujours. Ils sont entiers, surtout. Tous.

Le cadre. Les Pouilles. Le sud de l’Italie. Une région pauvre. Fière. Attachée à sa terre et à ses traditions. Un village de carte postale écrasé sous la chaleur du sud. Un climat qui mène la vie rude à ses habitants. Des villageois qui y naissent et y meurent pour la plupart. Un coin du bout du monde où le curé, représentant de Dieu sur Terre, fait la leçon à ses paroissiens qui écoutent, tête basse. Du moins tant que le curé les comprend et accepte d’être un des leurs. Un lieu hors du temps, qui a toujours été et qui sera toujours. Tant que le soleil y fera pousser des oliviers et que la mer fournira du poisson.

L’histoire. Un amour malheureux qui débouche sur une lignée qu’on méprise, qu’on maltraite, qu’on craint, qu’on aime et qu’on protège quand même, ne font-ils pas partie du village ? Une histoire de famille, d’amour, de transmission. Une histoire universelle.

L’écriture de Laurent Gaudé, enfin. Ciselée, majestueuse, précise, tranchante, émouvante, d’une force évocatrice impressionnante, poétique.

Un roman puissant, bouleversant, inoubliable. Un chef-d’œuvre.

(prix Goncourt, mais c’est si peu important, comparé à la magnificence de ce récit)

Extrait

« Rien ne rassasie les Scorta. » (p.283)

L’auteur et son œuvre

Laurent Gaudé est né le 6 juillet 1972 à Paris. Il y a fréquenté l’École alsacienne. Il a commencé par écrire des pièces de théâtre avant d’écrire des romans en parallèle, notamment Cris, La mort du Roi Tsongor, Le soleil des Scorta, Eldorado, La porte des enfers, Écoutez nos défaites, Salina : les trois exils, Chien 51, Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé. Il a publié de la poésie et des recueils de nouvelles également.

La mort du roi Tsongor

C’était ma première rencontre avec les mots de Laurent Gaudé. Ma première claque.

L’écriture est sublime. Je ne savais pas encore que ce n’était pas un hasard, mais la marque de fabrique de l’auteur.

L’histoire est bouleversante. Une femme, deux hommes, une guerre impitoyable, l’anéantissement d’un empire. Une histoire intemporelle. Un conte ? Une tragédie issue d’une Antiquité parallèle ? Une fable ? Un roman extraordinaire ! La puissance des sentiments et la folie des hommes, poussés par l’amour, la haine, l’honneur, la parole. La femme désirée. Le point de non-retour. Les guerriers héroïques. Le goût du sang. La dévastation. L’amertume de la défaite. La mémoire.

Un livre magnifique, étourdissant, unique. Un chef-d’œuvre, bien sûr.

À découvrir aussi (clic sur le titre pour en savoir davantage)

D’autres lectures
Célia Costéja – Ab intestat
J.-H. Rosny aîné – Romans préhistoriques

Mes écrits
Ainsi a-t-il été
Mieux vaut très tard que jamais
39 hommes en galère
l’R de rien
J’ai couché
Un instant d’égarement

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