Compte-rendu de la lecture publique du 14 juin 2024

Quelle magnifique soirée ! Quels moments magiques !

Rappel du contexte

Dans le cadre de « Strasbourg – Capitale du livre 2024 » et suite au concours de nouvelles Écrire contre la haine organisé par la LICRA, une lecture publique de 3 nouvelles a été organisée dans la librairie Au bonheur des livres le 14 juin, dont la mienne Le village disparu qui avait remporté l’édition 2023 du concours.

Merci !

Merci à l’incroyable Delphine Miesch-Kretz qui nous a transportés, émus et tenus en haleine durant la première partie de la soirée. Quel talent ! Elle a débuté par la lecture de ma nouvelle « Le village disparu ». Delphine Miesch-Kretz a donné vie à mon histoire, elle a incarné mes personnages. Une première pour moi. Inutile de préciser que j’étais dans tous mes états et que j’avais les yeux humides. L’émotion n’est pas retombée lorsque Delphine Miesch-Kretz a joué les menuets I et II de la 1ère suite JS Bach sur son alto. Vibrant. Captivant. Touchant. Je pourrais continuer les qualificatifs dithyrambiques pour décrire la lecture de la nouvelle « Les couleurs de la liberté » d’Isabelle Warion, l’interprétation a cappella de « I wish I knew » de Nina Simone, la lecture de la nouvelle de circonstance avec les JO en approche « À mon ami Jesse » et le final à l’alto encore : les 3ème et 4ème mouvements de la sonate opus 25 numéro 1 de Paul Hindemith. Oui, Delphine Miesch-Kretz est multi-talents, à la fois lectrice, musicienne, chanteuse et reine de la programmation : ses choix musicaux étaient parfaits. Si vous avez l’occasion de l’écouter, n’hésitez pas !

Merci à l’autre Delphine qui nous a chaleureusement accueillis dans sa librairie « Au bonheur des livres » pour cet événement exceptionnel et pour le pot convivial qui a suivi la lecture.

Merci à la LICRA qui a organisé le concours « Écrire contre la haine » et co-organisé la soirée.

Merci à la ville de Strasbourg, capitale du livre 2024.

Merci à tous les participants à cette soirée mémorable, merci pour votre présence et vos échanges !

Et un merci particulier à ma fille qui a créé l’affiche de l’événement et qui s’occupe avec talent du graphisme de toutes les publications de mon compte Instagram !

Quelques photos :

Delphine Miesch-Kretz lisant Un village disparu de Claude Griesmar

Delphine Miesch-Kretz à l'alto

Librairie "Au bonheur des livres" à Strasbourg

Lecture publique Ecrire contre la haine 14 06 2024

Strasbourg, lecture publique le 14/06/2024

Strasbourg, capitale mondiale du livre 2024

Lecture publique Ecrire contre la haine 14 06 2024

Dans ce cadre aura lieu une lecture publique le 14 juin à 19 heures à la librairie Au bonheur des livres, 11 rue du Général Castelnau.

Au programme :

Le village disparu, ma nouvelle qui a remporté le Prix Bernard Lecache 2023 attribué à l’issue du concours Écrire contre la haine organisé par la LICRA.

Et deux autres nouvelles primées et éditées dans le recueil Écrire contre la haine : Les couleurs de la liberté, d’Isabelle Warion, et À mon ami Jesse, de Vincent Di Serio.

En bonus, des intermèdes musicaux offerts par la lectrice Delphine Miesch-Kretz.

Venez nombreux, je vous y attends !

Numéro 6 : premier avis

J’ai deux bonnes nouvelles à partager avec vous aujourd’hui.

Je travaille depuis de longs mois sur mon sixième livre, un roman. J’ai terminé l’écriture du premier jet, j’ai laissé reposer et j’ai attaqué l’étape de relecture qui me permet de corriger et d’améliorer.

Un premier grand bonheur : j’ai achevé mon ultime relecture de ce numéro 6, celle qui a mis un terme à cette fastidieuse mais indispensable étape de relecture.

C’est un moment magique de se dire «Ça y est, c’est fini ! ». Mais ce n’est que la fin d’une étape en réalité et à ce stade, je suis le seul à avoir lu ne serait-ce qu’une ligne de mon roman. Celles et ceux qui ont lu mes livres savent qu’ils sont parfois atypiques. À la fin de cette étape et jusqu’à être rassuré par un premier regard externe, les questions pernicieuses reviennent me hanter : « Mais qu’est-ce que ça vaut ? Quelqu’un va-t-il prendre plaisir à lire ÇA ? ».

J’ai donc envoyé un courriel avec mon roman en copie à ma première relectrice qui est aussi ma première correctrice, lui demandant de le lire dans un premier temps pour « en profiter » (!) et me dire si c’était éditable, les corrections n’étant absolument pas urgentes.

Il y a eu un échange de messages le lendemain matin (pas avares en smileys 😉 ) :

Elle :
Ah, je ne te félicite pas de me l’avoir envoyé le soir et je ne me félicite pas non plus de l’avoir découvert après minuit et d’avoir voulu en lire « un peu » avant d’aller me coucher !
😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀 😀

Moi :
😀 😀 😀 😀
T’as été loin ?!?

Elle :
Je l’ai terminé !

Moi :
😳
Alors ? 😮 😮 😮 😮

Elle :
A ton avis ? Pour que je le finisse d’une traite ?!

Moi :
Alors, tu valides ?

Elle :
Et comment ! C’est excellent !!!
Ça fonctionne sacrément bien !

Moi :
MERCI !!!!!! 😀 🙂 😀 🙂 😀

Comme vous l’imaginez, cet avis constitue un énorme deuxième bonheur et compense largement les questionnements et les phrases réécrites et retournées dans tous les sens lors de l’étape de relecture !

Le processus suit son cours. Je publierai ce numéro 6 cet automne, début novembre certainement. J’espère qu’il suscitera autant d’enthousiasme auprès de vous qu’il en a suscité auprès de ma première lectrice !

J’ai couché – ÉDITION COLLECTOR 2023

Vous en avez RÊVÉ ? Je l’ai FAIT !

Une ÉDITION COLLECTOR de la COLLECTION DU CHAT NOIR !

Du 13 au 31 décembre, je vous propose une ÉDITION COLLECTOR 2023 de J’ai couché !

Avec une COUVERTURE INÉDITE !

Couverture de l'édition collector 2023 du roman J'ai couché de Claude Griesmar

Une couverture qui ne sera PLUS JAMAIS mise en vente !

Des EXEMPLAIRES UNIQUES d’un livre de la COLLECTION DU CHAT NOIR !

Que vaudront-ils dans quelques années ? J’ose à peine l’imaginer.

Et puis il y a la valeur sentimentale.

En attendant, ils sont AU MÊME PRIX que l’édition standard !

NE TARDEZ PAS !

Le 1er janvier il sera TROP TARD !

Profitez de cette ÉDITION COLLECTOR pour faire DES CADEAUX SPLENDIDES !

ET DRÔLES !

Écrire contre la haine : Prix Bernard Lecache 2023

J’ai remporté le Prix littéraire Bernard Lecache 2023 !

En 2023, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) a organisé un concours de nouvelles intitulé Écrire contre la haine – Prix Bernard Lecache.

Un Grand Jury composé de personnalités du monde culturel, écrivains, hauts fonctionnaires, éditeurs, libraires, enseignants, responsables associatifs, a choisi les vingt et une nouvelles publiées par La rumeur libre éditions.

J’ai gagné avec ma nouvelle Le village disparu, spécialement écrite pour l’occasion, ex-aequo avec Frédérique Nardin et sa Petite balade des haines ordinaires. Agnès Renaud complète le podium avec Terminus. Trois nouvelles très différentes les unes des autres, trois messages forts contre la haine.

Photos et déroulé de la cérémonie de remise des prix, extraits, réactions, anecdotes et plus encore en cliquant sur la couverture de l’ouvrage qui regroupe les 21 lauréats :

Prix Bernard Lecache

Jour J : Publication de J’ai couché

Le grand jour est arrivé : mon livre rose J’ai couché est enfin disponible !

Couverture du roman J'ai couché de Claude Griesmar

Voici sa quatrième de couverture :

«

J’ai couché avec la gagnante du plus célèbre concours TV français de chant, potentielle fille naturelle d’une légende du cinéma.
Dans ce livre, je vous divulgue ses secrets les plus intimes et je lève le voile sur l’envers du décor. Attention les yeux !

Entre révélations fracassantes et règlements de compte indignes, l’ex de la lauréate du télécrochet vedette nous livre un témoignage sans concession et sans filtre sur sa relation avec la star et sur le monde à paillettes du showbiz.
L’auteur ne se limite pas à un déballage de pratiques sordides, vulgaires ou croustillantes, selon, mais parvient à nous embarquer dans une histoire troublante mettant en scène un anonyme de notre ville.
Un récit surprenant, touchant.
L’Étoile de Balançon

Roman désopilant. Personne n’en sort grandi.
Taraméra

Politiquement incorrect, drôle et émouvant.
Elles

Naïf et outrancier comme le bon rock. Jubilatoire.
RockEnStock

»

Dans quelle case le ranger ? Roman, témoignage people, romance politiquement incorrecte, satire ? Pourquoi le ranger dans une case d’ailleurs ?

J’espère que J’ai couché trouvera son public, que vous prendrez plaisir à le lire et que vous en parlerez autour de vous. Je me répète : Vous êtes ma meilleure carte de visite !

J’ai couché est dédié à tous les passionnés anonymes.

Bonne lecture à toutes et tous et merci de soutenir ma Collection du Chat Noir !

Davantage d’informations encore en cliquant sur la couverture.

Journée internationale du chat noir

17 août, journée internationale du chat noir. Cet événement a pour but de  sensibiliser le public au sort de ces félins trop souvent victimes de maltraitance ou d’abandon à cause de superstitions liées à la couleur de leur pelage.

Non, les chats noirs ne portent pas malheur !

Je les soutiens et porte haut leur couleur avec ma propre Collection du Chat Noir, quatre livres très différents les uns des autres.

Le cinquième paraîtra le 24 septembre.

Vive les chats noirs ! Vive la Collection du Chat Noir !

Les livres de la Collection du Chat Noir de Claude Griesmar

COUP DE GUEULE : Appauvrissement de la langue française, réécriture et censure

À partir de combien d’occurrences, une malheureuse coïncidence se transforme-t-elle en potentiel crime organisé ?

Il ne s’agit pas là d’une accroche de quatrième de couverture, mais d’une réelle inquiétude. D’une colère, n’ayons pas peur des mots. D’où ce coup de gueule.

Le Club des Cinq

Tout a commencé il y a quelques années déjà, avec la publication de nouvelles traductions des célèbres aventures du Club des Cinq. Pour faire court, voici ce qui a changé concrètement dans les nouvelles versions des livres mythiques d’Enid Blyton :

– passage du passé simple au présent.
– suppression de certaines descriptions.
– simplification du langage, avec des « on » remplaçant des « nous » par exemple.
– suppression de ce qui pouvait être perçu comme politiquement incorrect.

Les trois premiers points illustrent une fâcheuse tendance à l’appauvrissement de la langue.

Le dernier point renvoie à un autre vrai souci : la censure des bien-pensants, comme dans le cas du renommage des Dix petits nègres, d’Agatha Christie.

Voici trois articles illustrant cette réécriture des célèbres romans de la Bibliothèque Rose :

https://actualitte.com/article/69948/jeux-video/le-club-des-5-la-nouvelle-traduction-qui-laisse-sans-voix

https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20170406.OBS7659/le-club-des-cinq-a-perdu-son-passe-simple-et-pas-mal-d-autres-choses-aussi.html

https://www.lavie.fr/ma-vie/famille/litterature-jeunesse-le-club-des-cinq-et-le-mystere-du-passe-simple-perdu-73502.php

Hachette se défend d’un nivellement par le bas mais avance une « modernisation » de la série, pour pousser à lire. Hallucinant ! J’ai du mal à croire que ces coupes franches ont incité beaucoup d’enfants n’aimant pas lire à se plonger dans ces livres. Au contraire, ceux qui sont passionnés par la lecture ont beaucoup perdu dans cette affaire. Scandaleux.

Couverture du roman Le Club des Cinq va camper de Enid Blyton

Mais nos charmantes maisons d’édition ne se sont pas arrêtées en si bon chemin. Elles ont de la suite dans les idées !

Pat Conroy – Le Prince des marées, nouvelle traduction

Un lecteur d’Ainsi a-t-il été m’a conseillé de lire Le Prince des marées publié en 1986 et vendu à plus de 20 millions d’exemplaires. Totalement conquis par les suggestions précédentes de ce lecteur averti (Betty, Le gang des rêves), je me suis plongé avec enthousiasme dans ce pavé culte de Pat Conroy. Et j’ai été séduit par l’histoire, les personnages, les dialogues. Mais quelque chose dans l’écriture m’a turlupiné. J’ai mis 150 pages à mettre le doigt dessus. Le souci m’a sauté aux yeux dans un passage où le narrateur raconte son enfance en compagnie de son frère et de sa sœur, en lisant la phrase :

« Nous étions des enfants et on ne tarda pas à sauter la barrière pour faire quelques pas dans la forêt interdite. »

Moche.

Dans ma tête, la bonne phrase était :

« Nous étions des enfants et nous ne tardâmes pas à sauter la barrière pour faire quelques pas dans la forêt interdite. »

J’ai regardé d’un peu plus près.

Je me suis rendu compte que toutes les fois où l’imparfait était utilisé pour la première personne du pluriel, le narrateur disait « nous » et pour tous les passé simple il utilisait « on ». Indigne d’une telle œuvre littéraire (portée à l’écran par Barbara Streisand).

J’ai creusé.

J’ai vu que dans mon livre édité par Albin Michel, il était noté « Traduction révisée ».

J’ai pensé au Club des Cinq.

J’ai écrit au lecteur qui m’avait conseillé ce livre et je lui ai demandé s’il l’avait lu en français, s’il avait toujours ce livre, dans quelle édition et s’il pouvait vérifier ma phrase.

Il m’a répondu dans la demi-heure.

Il dispose de la première traduction, faite par la même traductrice. La phrase en question apparaît ainsi :

« Nous étions des enfants et nous ne tardâmes pas à sauter la barrière pour faire quelques pas dans la forêt interdite. »

Comme je l’imaginais. Sans cet immonde « on ».

Je me suis procuré une version de la traduction originale. Stupeur. Tous les « nous » avec passé simple apparaissent bien dans cette première traduction. Ils ont tous été remplacés par des « on » dans la traduction révisée.

Couverture du roman Le Prince des marées de Pat Conroy

Je ne veux pas accabler la traductrice. Elle ne s’est certainement pas réveillée un matin en se disant « Je vais saboter mon boulot du Prince des marées ».

Alors quoi ? Qu’est-ce qui est passé par la tête d’Albin Michel pour infliger un tel traitement à ce roman ?

Et la suite ?

Le Club de Cinq, Le Prince des marées. Deux coïncidences ? Un vaste complot destiné à simplifier ou saboter notre belle langue française ? à censurer pour rentrer sans vergogne dans le politiquement correct ? Orchestré par qui ? Dans quel but ? Combien d’autres œuvres subissent le même sort, en silence, dans l’ombre ? Jusqu’où iront-« ils » ?

Je me rends compte à quel point mes questions « complotistes » sonnent ridicules. Mais je ne comprends pas ce qui se passe. J’oscille entre incompréhension et colère. Et je lance cette bouteille à la mer. Ce cri dans la nuit. Aura-t-il un écho ?

En attendant, je poursuis ma lecture du Prince des marées, dans sa première traduction, bien sûr (Presses de la Renaissance, Pocket).

Le fin mot de l’histoire, après lecture du roman, dans l’article consacré au Prince des marées : ICI.

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Fin de l’opération spéciale : Chat Noir – rencontre 2022

Chères lectrices, chers lecteurs,

Merci pour votre participation et vos mots gentils ! Je vous contacterai individuellement par courriel pour la suite. Bonne chance à toutes et à tous pour le tirage au sort. J’ai hâte de passer un moment agréable à échanger avec les lauréats (il nous restera à planifier le quand). J’espère que l’expérience comblera vos attentes. J’espère aussi que, gagnants au tirage ou non, vous apprécierez votre acquisition de la Collection du Chat Noir. Bonne lecture et à bientôt (surveillez votre boîte aux lettres, les perdants n’auront pas tout perdu !).

Heureuses fêtes de fin d’année,

Claude Griesmar